Le groupe, composé de trois individus, falsifiait des documents et grugeait les commerçants. Le préjudice est estimé à plusieurs millions de dinars.Les services de sécurité ont élucidé des affaires où les procédés utilisés et le profil des mis en cause ne sont pas habituels. Au Telemly, la personne accusée du meurtre d'une famille entière est une femme proche du père de famille. Dernièrement, un groupe de malfaiteurs, qui ciblaient des commerçants, principalement des bijoutiers, a été démantelé par les services de la police judiciaire d'Alger. Leur mode opératoire n'est pas courant : «Les éléments du groupe utilisent de vrais chèques déclarés perdus par leur propriétaire, mais se sont confectionnés de faux cachets pour faire croire à leurs victimes que le chèque était vraiment certifié par une banque. Les mis en cause prenaient le soin aussi de mettre le nom du détenteur des chèques, grâce à des coupons, sur une copie du registre du commerce et de la carte fiscale. Les commerçants ne se rendaient compte du manège qu'une fois partis encaisser à la banque publique qui fait opposition», résume le lieutenant de la Brigade de recherches et d'intervention (BRI), chargée de mener l'enquête.L'auteur principal, chômeur de son état, âgé de 42 ans, visitait le local de ses victimes et passait commande par téléphone. «Il se fait passer pour un homme d'affaires, qui fait faire l'opération d'achat par son chauffeur personnel. En fait, de simples chauffeurs de taxi payés à la course. Le soi-disant homme d'affaires remettait à sa victime le vrai chèque faussement certifié et portant une fausse griffe du nom d'un supposé directeur de banque inexistant», ajoute l'officier. La brigade économique et financière et la BRI a enregistré, l'une en juin et l'autre en août, des affaires similaires impliquant le même groupe.«La victime enregistrée en août par la police judiciaire est vendeur de matériel informatique, sis à Mohammadia. Il s'est avéré que la brigade économique et financière a enregistré plus tôt, en juin, deux plaintes pour les mêmes faits et le même modus operandi. Les commerçants escroqués sont de Kouba, où l'un est vendeur de matériel informatique et l'autre bijoutier», précise le lieutenant. Après la collecte des renseignements, les policiers ont découvert les lieux où se rassemblaient les malfaiteurs : à savoir Bachedjarrah et Boushaki (Bab-Ezzouar).L'affaire, qui a permis de confondre les présumés escrocs, s'est déroulée en deux temps : la première fois le 25 septembre, lorsqu'un bijoutier de Hydra a été approché par le chef de la bande. Une commande est passée pour récupérer une marchandise estimée à 188 millions de centimes. Le gérant, qui n'a pas pu encaisser son chèque, déposera plainte. Il sera contacté une seconde fois pour une commande de parures de diamant d'une valeur de 688 millions de centimes.«C'est à ce moment que la police s'est déplacée à la bijouterie et a tendu une souricière qui a permis d'arrêter le présumé coupable et son complice à Bab Ezzouar. Agé de 38 ans, ce dernier se chargeait de la vente de la marchandise à Alger. Un troisième complice, âgé de 28 ans, en fuite, finira par être arrêté dans sa localité d'origine à Mansourah (Bordj Bou Arréridj), le 1er octobre», indique l'officier. Le préjudice global subi par les commerçants avoisine les 1,2 milliard de centimes.«Le commerçant de Mohammadia a perdu 8,7 millions de centimes, la Sarl et le bijoutier de Kouba ont perdu plus de 200 millions chacun, alors que le bijoutier de Hydra plus de 700 millions. Aucune marchandise volée n'a pu être récupérée. Les malfaiteurs écoulaient le butin à des prix modiques comparativement au prix initial», précise-t-il.Les trois éléments du groupe ont été mis sous mandat de dépôt pour faux et usage de faux, escroquerie, constitution d'association de malfaiteurs.
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Posté Le : 21/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com