Algérie

Préférence aux nationaux


Le gouvernement va réviser le code des marchés publics, révèle Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. Intervenant en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Tlemcen, le ministre a estimé que la révision du code des marchés publics permettra une « meilleure préférence » pour les entreprises nationales dans l'accès aux marchés publics. Tlemcen. De notre envoyé spécial « Dans le secteur des ressources hydriques, nous avons lancé des appels d'offres pour la réalisation de barrages. Sur les 4 barrages destinés à l'agriculture, 3 repreneurs sont des entreprises nationales », a-t-il ajouté, en précisant que « cette préférence des nationaux touchera tous les secteurs concernés par la réalisation de projets publics ».M. Sellal a jugé par ailleurs que 65% des ressources hydriques qui vont à l'irrigation restent « insuffisants ». Pour y remédier, les pouvoirs publics se sont investis dans la promotion des eaux non conventionnelles, notamment l'utilisation des eaux usées épurées pour l'agriculture. Actuellement, le volume des eaux usées rejetées à l'échelle nationale est estimé à près de 750 millions mètres cubes/an et dépasserait 1,5 milliard de mètres cubes/an à l'horizon 2020. Afin de prendre en charge ce problème, le ministre a rappelé que son département a engagé un programme de réalisation de stations d'épuration.Composé de 28 stations d'épuration en 1999, le parc national a atteint 102 stations en 2009. Le programme en cours de réalisation est de 79 stations d'une capacité d'épuration installée de l'ordre de 350 millions de mètres cubes/an, selon le ministre.Dans le cadre du programme 2010-2014, il est prévu la réalisation de 40 autres stations. M. Sellal a rappelé la nécessité de recourir à l'utilisation des eaux non conventionnelles (eaux usées épurées) pour faire face à la rareté des ressources en eau conventionnelles.Le représentant du gouvernent, citant les conclusions d'une étude générale réalisée en 2008, a fixé les objectifs d'irrigation à partir de ces eaux usées épurées de l'ordre de 80 000 à 100 000 hectares à long terme. L'étude en question, précise M. Sellal, a établi un cadre réglementaire définissant les normes de réutilisation des eaux usées épurées. Parmi les projets de réutilisation des eaux usées en agriculture sur une superficie de 3500 ha, l'on citera le périmètre de Hennaya à partir de la wilaya d'Oran, le périmètre de Bordj Bou Arréridj, ceux de Kaoarir à Mascara et de Sétif. Le ministre a souligné que les stations d'épuration en question sont dotées de laboratoires où sont analysés quotidiennement les principaux paramètres de pollution. Ceci dans le but d'assurer le suivi de la qualité des eaux usées épurées. M. Sellal a reconnu que l'Algérie souffre d'un stress hydrique. « Il ne faut pas oublier que l'Algérie est un pays semi-aride. Pour la Banque mondiale, un pays qui n'est pas stressé hydriquement dispose d'une pluviométrie de 1000 m3/an par habitant et l'Algérie ne dispose que de 600 m3/an par habitant. Donc nous avons un déficit de 400 m3/an/habitant », souligne-il, en estimant qu'avec les 14 barrages qui seront construits d'ici 2014, les réserves seront de 9 milliards.
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