J'ai lu, avec beaucoup d'intérêt et d'émotion, l'article publié ce 24 mars dans El Watan et intitulé : « Maurice Audin, l'école des mathématiques d'Alger et la politique ». J'aimerais y apporter un correctif. Maurice Audin y est présenté comme « un sympathisant actif de la cause algérienne », « une figure historique française du mouvement de libération algérien »... Certes, Maurice Audin avait un nom à consonance française, mais comme Fernand Yveton ou Henri Maillot, il est mort en luttant pour l'indépendance de son pays, l'Algérie, où il vivait avec sa famille installée depuis longtemps dans ce pays. Il n'est donc pas « un Français de France » à opposer à Camus « un Français d'Algérie », mais bien un Algérien mort pour la libération de son pays, l'Algérie. Comme de nombreux autres Algériens, pendant la Bataille d'Alger, il a été torturé à mort par les parachutistes du général Massu. Les dirigeants français n'ont jamais reconnu ni dénoncé l'emploi de la torture par l'armée française pendant la guerre d'Algérie. C'est pour cette raison que notre fille Michèle a refusé la Légion d'honneur, (qui lui a été attribuée pour son travail de mathématicienne), alors que le gouvernement français refusait de nous dire la vérité sur la mort de son père.
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Posté Le : 25/03/2010
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com