Algérie

Prêcher dans un désert



La 78ème session de l'Assemblée générale de l'ONU qui débute aujourd'hui à New York risque d'aboutir, comme les précédentes, à un ensemble de recommandations et de discours formels et ne pourront pas échapper à l'emprise du virtuel.Les problèmes du monde sont si interdépendants qu'il est de plus en plus illusoire de démêler les fils embrouillés d'une fantasmagorique pelote.
Il sera évidemment d'abord question du déroutant climat et ses effets sur l'économie mondiale avec une redite des causes non sans les coutumières arrière-pensées de la majorité des représentants des Etats présents en rangs dispersés. Le grain de sel, devenu roc, représenté par le trublion président de l'Ukraine viendra ajouter une amertume à une humanité déjà sérieusement corrodée par des crises multiples qui s'étendent et qui n'en finissent plus. Aussi l'orchestration des débats a toutes les chances d'être déréglée encore une fois pour s'éloigner des supplications de l'infortuné secrétaire général de l'organisation onusienne. Antonio Guterres a fini par apparaître en un insatiable prêcheur dans un désert au point de se demander finalement à quoi sert l'ONU et de laisser penser qu'elle risque de connaître le même sort que la défunte Société des Nations. Le risque n'est pas une vue de l'esprit tant il est vrai que les régisseurs de l'humanité se meuvent et décident ailleurs pour que le bras de fer entre les prédominances se perpétue. Le prix à payer restera à la charge des peuples et des pays infortunés tant que la bonne parole n'adhère pas à la réalité du monde.
Cette réalité est effarante par ce qu'elle produit. Quand la guerre entre la pauvreté et la richesse est une donnée innée chez l'espèce humaine, il est impossible de tenter de nourrir de l'humanisme.
Des récriminations, il y en aura sûrement. Des v?ux à profusion aussi. Mais depuis qu'elle existe, l'ONU n'a jamais pu échapper au rôle de défouloir qu'on lui a collé sans pouvoir honorer ce pourquoi elle a été créée.


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