Un préavis de grève de huit jours, qui prendra fin aujourd'hui jeudi, a été déposé par les travailleurs de l'Office national de développement de l'élevage équin et camelin sur le bureau du directeur général après qu'un procès-verbal de non réconciliation eut été dressé.
Le spectre de la grève était pour ainsi dire dans les airs tant la crise qui couvait entre cet organisme et la société des courses hippiques et du pari mutuel ne date pas d'aujourd'hui. A vrai dire, les travailleurs protestataires n'ont cessé de réclamer la quote-part de 9% dévolue au titre de l'arrêté interministériel du cinq septembre 1989 fixant le taux et désignant les bénéficiaires des prélèvements à opérer sur les enjeux du pari mutuel. Pour rappel, l'article premier du texte en question fait état d'un prélèvement de 9% en faveur de l'ONDEEC ; ils sont persuadés que, « quelque part, c'est une mort programmée de l'entreprise qui est visée ». Par conséquent, ils optent pour « le recours à une grève illimitée avec des conséquences immédiates sur la réussite de la saison des montes ».L'article cinq de cet arrêté est pourtant explicite : « L'ONDEEC perçoit la quote-part destinée à l'encouragement à l'élevage, y compris celle affectée en faveur de l'encouragement des éleveurs privés (...) ». Les plaignants, en plus des salaires impayés depuis quatre mois, évoquent l'absence d'une convention collective et d'autres revendications socioprofessionnelles dont cette ponction injustifiée de 1000 dinars au titre du mois de novembre 2006. On avait cru, un moment, dira une source syndicale, que « la direction, mue par le souci de rendre service aux travailleurs et aux bêtes, tend vers l'apaisement ; mais, apparemment, c'est un dialogue de sourds qui s'installe sur fond d'intérêts occultes ».Résultat de ce bras de fer c'est, a priori, une saison de monte qui va être compromise en dépit de l'entrain affiché par de nombreux éleveurs de voir se reproduire certaines races dont le barbe, l'arabe-barbe et le pur-sang dont Tiaret reste le berceau. L'argent qui devrait renflouer les caisses de l'office est pourtant destiné à la promotion de cet élevage équin. La SCHPM, qui doit une ardoise de trente millions de dinars, n'à versé jusqu'à l'heure que 20% de ces dus, concourant ainsi à l'asphyxie d'une activité dont on ne cerne pas entièrement la problématique.
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Posté Le : 08/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. F.
Source : www.elwatan.com