Algérie

Préavis de grève des taxis


L'union nationale des chauffeurs de taxi, affiliée à l'UGCAA, a appelé à un mouvement de grève à travers le territoire national. Les contestataires déclarent avoir accordé un délai de 15 jours au ministère des Transports pour prendre en charge leurs doléances, «restées sans réponse depuis 2004». Un préavis de grève nationale sera déposé, dès aujourd'hui, par l'union des chauffeurs de taxi, affiliée à l'UGCAA. C'est ce qu'a affirmé, hier, le président de la commission nationale de l'union des chauffeurs de taxi, Hocine Aït Ibrahim, lors d'une conférence de presse, tenue au siège de l'UGCAA. Le conférencier a abordé, à travers son intervention, trois principales revendications à savoir: l'amnistie fiscale, mettre fin à la spéculation dans les prix de location des licences d'exploitation, l'élaboration d'un statut particulier du chauffeur de taxi. Hocine Aït Ibrahim a expliqué que ces revendications ne datent pas d'aujourd'hui, mais qu'elles ont été formulées et communiquées à la tutelle, depuis 2004, date de la tenue du troisième congrès de l'union des chauffeurs de taxi, mais s'est demeuré sans réponse jusqu'à nos jours et ce, malgré la tenue de plusieurs rencontres et l'envoi de plusieurs correspondances. Le conférencier a affirmé qu'aujourd'hui, les chauffeurs de taxi sont pris au piège, à la fois par leur endettement auprès des banques étrangères et celui auprès des impôts. «Certains chauffeurs de taxi doivent aux impôts 400.000 à 500.000 DA». Le président de l'Union des chauffeurs de taxi a expliqué que le chauffeur de taxi n'est pas le seul responsable de cette situation. Il affirme que les services des impôts n'ont pas convoqué les chauffeurs de taxi pour le paiement à temps des impôts. Cette situation a engendré un endettement et des pénalités que les chauffeurs de taxi ne peuvent pas supporter. Pis, affirme le conférencier, le chauffeur de taxi est «aujourd'hui pris en otage, lui et ses enfants». Il ne peut pas vendre son bien, et ses enfants ne peuvent même pas bénéficier d'une bourse à l'université, en l'absence d'un extrait de rôle attribué par les services des impôts. L'autre problème qui menace la profession, selon le représentant de ces transporteurs, est la spéculation dans les prix de location des licences d'exploitation et la résiliation «abusive» de cette licence. Le conférencier a expliqué que ce problème touche beaucoup plus certaines wilayas de l'Ouest où cette licence se fait vraiment rare. «A Oran, 300 chauffeurs de taxi sont en arrêt de travail en l'absence de cette licence au niveau des directions des Transports» a-t-il mentionné. Il a expliqué que certains ont été surpris par des décisions de résiliation de cette location. Des décisions prises sans aucun préavis. «A Alger, la licence est louée à 6.000 DA le mois, alors que dans d'autres wilayas comme Chlef, Aïn Defla, Biskra et Oran, son prix varie entre 8.000 à 12.000 DA, le mois», dit le même intervenant. Et d'ajouter: «et parfois les titulaires des licences refusent de renouveler la location aux chauffeurs de taxi», a-t-il mentionné. Le conférencier a demandé l'intervention du ministère des Moudjahidine pour régler définitivement cette question de façon à éviter les mauvaises surprises que ce soit pour les chauffeurs de taxi que pour les Moudjahidine propriétaires de licence d'exploitation. Les chauffeurs de taxi proposent, de leur côté, que le prix de la location soit fixé et sera le même à travers toutes les wilayas pour éviter la spéculation. Enfin, l'union plaide pour l'élaboration du statut particulier des chauffeurs de taxi, tout en associant les premiers concernés.
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