Algérie

Préavis de grève des agents communaux


Après une série de réunions, leur représentant syndical, affilié au Snapap, annonce le recours à la grève à partir du 23 avril. Depuis 2008, les agents et ouvriers communaux mènent un mouvement de protestation cyclique dont l'objectif est l'amélioration de leurs conditions salariales et socioprofessionnelles.
Les agents communaux devraient cesser le travail pendant trois jours à partir du 23 avril prochain. C'est ce qu'annonce le Conseil national du secteur des communes (CNSC), une confédération affiliée au syndicat Snapap. Dans son communiqué, le conseil informe que le préavis de grève, publié hier, intervient après une série de réunions dont la dernière a lieu en fin de semaine dernière à la maison des syndicats à Dar El-Beïda, Alger. Au cours de ces réunions, les représentants syndicaux des agents communaux ont conclu à la nécessité d'interrompre le travail «après avoir constaté qu'aucune réaction ni réponse» n'ont été données à leurs revendications par la tutelle.
Les agents communaux, environ 500.000 selon une source Snapap, ne sont pas à leur premier mouvement social. Cependant, leurs revendications restent les mêmes depuis près de quatre ans et portent essentiellement sur une demande de révision du statut particulier de leur corporation et une amélioration du régime indemnitaire qu'ils considèrent «inapproprié» dans un contexte où, explique M. Hadji, représentant du CNSC à Chlef, «le pouvoir d'achat des ouvriers communaux a dramatiquement chuté».
Parmi les autres revendications, les agents communaux souhaitent également que les contractuels du secteur, qui sont près de 20% de l'effectif général, soient intégrés en tant que salariés permanents. Pour rappel, ces contractuels sont recrutés dans le cadre du filet social avec un salaire ne dépassant pas les 3.000 dinars. Leurs représentants dénoncent une situation d'asservissement puisque, affirme M. Hadji, «il n'est pas normal qu'ils bouclent huit heures de travail par jour comme les autres et continuent de toucher une misère».
Dans la plateforme de protestation qui comprend 9 points au total, le Conseil national des ouvriers et agents communaux demande l'abrogation pure et simple de l'article 87 bis de la loi 90/11. Cette disposition, disent ses représentants, empêche l'augmentation du SNMG et le maintien du régime de la retraite sans condition d'âge.


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