Pré-inscriptions universitaires : Calme plat au campus Mentouri

Le lancement des pré-inscriptions universitaires, ouvertes officiellement le 10 juillet dernier, est en panne sèche.

Aucun nouveau bachelier n'a pu présenter ses choix en matière de branches d'études souhaitées sur le site Internet mis à leur disposition par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Car jusqu'à ce jour, les nouveaux bacheliers n'ont pas encore reçu les attestations de succès et le code secret indispensable à l'accès au fichier de pré- inscription.

Les lycées n'ayant pas transmis les documents en question aux récipiendaires, l'université ne pouvant, de ce fait, rien innover, et c'est toute l'opération qui se met à patiner tout juste au démarrage. Hier, à l'université Mentouri de Constantine, six jours après l'annonce officielle de l'entame des pré-inscriptions, l'atmosphère était plutôt dominée par le calme plat. Seuls quelques nouveaux bacheliers, certains accompagnés de leurs parents, déambulaient sur le campus, après s'être enquis des modalités de pré-inscription devant des agents spécialement mobilisés pour cette mission d'information et d'orientation.

«Ce n'est pas la grande bousculade», nous signalent ces derniers. Même les «portes ouvertes» initiées sur le campus Mentouri n'ont pas drainé beaucoup de monde. «Moins de 2% des nouveaux bacheliers ont visité les stands des facultés installées dans le hall du département Lettres», nous a confié un enseignant universitaire. Malgré l'importance de cette disponibilité d'un personnel hautement qualifié, très peu de jeunes bacheliers, ou leurs parents, ont pris la peine de se rapprocher de l'université pour s'informer avec précision du déroulement des opérations d'inscriptions et ce, même sans attendre la remise de l'attestation de succès par les lycées.

Car cela devrait amplement faciliter la tâche, le jour où il recevront ces fameux documents, a-t-on encore souligné. Malheureusement, il n'en est rien, et la précipitation risque de jouer de mauvais tours, dès leur réception.

A ce propos, on nous a raconté cette anecdote d'un bachelier qui ayant pris à la légère les cinq derniers choix de filières a inscrit le «sport» en cinquième position, et c'est le choix qui sera finalement retenu pour l'étudiant... handicapé de son état. Alors, on ne cessera d'insister sur «le bon choix», selon la moyenne obtenue au bac, que doit inscrire sur sa fiche de voeux, le futur étudiant. Mais lorsqu'on attelle la charrue avant les boeufs, il risque d'y avoir cafouillage au rendez-vous. Effarant, le déficit en communication...