Pratiques de régimes prétendant être à l'abri de ce qui arrive aux autres

Les responsables en Egypte, en Syrie, au Yémen et en Libye qui ont peur de perdre leurs intérêts personnels, prétendent que la situation dans leurs pays ne ressemble pas à la situation en Tunisie, lors de la révolution des Jasmins, la fin de l'an dernier, et que les conditions de vie de leurs peuples sont loin de ressembler à celle du peuple tunisien. Nous avons, également, entendu les responsables algériens dire la même chose.Quelques jours ont suffit pour montrer que la révolution contre la tyrannie en Tunisie est un exemple de situations similaires avec de grandes ressemblances et de petites différences d'un pays à un autre.
L'Algérie est elle vraiment un pays différend de la Tunisie, de la Libye ou de l'Egypte, du Yémen ou de la Syrie ' Les conditions de vie des algériens, particulièrement leurs droits de profiter des libertés et des droits et d'un niveau de vie élevé sont elles meilleures que celles des pays ayant vécu les révoltes '
Mis à part l'Algérie qui dispose de potentiels économiques gigantesques par rapport aux cinq pays du Maghreb Arabe, à l'exception de la Libye, riche en pétrole, les conditions politiques et sociales ainsi que le mode de gouvernance dans ces pays ressemble à ce qu'on a en Algérie. il n'est pas difficile pour tout observateur de la situation dans la région de remarquer et de constater l'absence de la justice sociale et de la loi dans ces pays. Dans le pays du Maghreb comme en Algérie les libertés sont confisquées et les institutions chargées de contrôler l'Etat sont bloquées, à l'instar des médias libres. La scène médiatique est monopolisée par la télévision nationale qui prône le discours unique et qui ?uvre à scintiller les politiques du régime, tout en ignorant les vraies problèmes de la majorité des algérien. Dans ces pays, également, il n'existe aucune institution qui contrôle l'avenir des deniers publics et délimite la manière de le dépenser.
Dans tous ces systèmes, les services de sécurité sont mobilisés pour maintenir le statut quo et pour réprimer toute opinion interprétée comme portant atteinte à la stabilité. Avec toutes ces pratiques qui durent depuis des décennies, peut-on prétendre être à l'abri de ce qui est arrivé aux autres '