Le maire de la commune de Bachdjerrah a décidé d'annuler la construction d'un marché de proximité sur son territoire. De prime abord, l'information rapportée par les journaux a de quoi choquer vu l'importance que revêt une telle structure une fois achevée. Elle permettra, à coup sûr, à des dizaines de chômeurs de trouver un emploi stable et au consommateur de s'assurer un lieu adéquat pour s'approvisionner en toute quiétude, puisque soumis à des contrôles de qualité. La municipalité, en plus de la satisfaction à tirer pour avoir joué son rôle au profit de sa population, aura élargi, même symboliquement, sa source de revenus. Même le cadre de vie aurait profité d'une telle réalisation qui aurait diminué le nombre de squats des places et voies publiques par les marchés informels et anarchiques.Pourtant, le P/APC n'est pas à blâmer, loin s'en faut. Sa décision est l'ultime combat qu'il peut livrer, seul, aux irréductibles commerçants. C'est aussi un cri de détresse d'un homme abandonné par ceux-là mêmes qui ont la charge d'éradiquer ce phénomène si nuisible à la santé et au cadre de vie du citoyen. L'inertie, entretenue depuis des années par ces mêmes services, a fini par décourager le plus téméraire des responsables jaloux du bien-être de ses administrés. Et c'est par esprit pragmatique que notre maire a fini par se rendre à l'évidence en décidant de ne pas gaspiller l'argent public dans une construction honnie d'avance par des commerçants hors-la-loi.
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Posté Le : 29/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Guissem
Source : www.elwatan.com