Algérie

Pr Merzak Gharnaout: L'Algérie est au c'ur de la 4e vague



«Nous sommes au c?ur de la quatrième vague de Covid-19 qui se distingue par la contamination aussi bien des adultes que des enfants, y compris dans les écoles», a déclaré hier le Pr Merzak Gharnaout, doyen de la faculté de médecine de l'université d'Alger et chef de service des allergies et maladies pulmonaires à l'hôpital de Rouiba, sur Radio Sétif. Selon l'intervenant, les symptômes de cette 4e vague de coronavirus «sont différents des précédentes». «Le virus se propage avec force dans la gorge et provoque des écoulements de nez, des maux de tête, de la fatigue, et une température corporelle élevée accompagnée d'une forte transpiration», a-t-il ajouté. Si lors de cette nouvelle vague, qui survient en plein hiver, le virus se propage «plus rapidement», il reste «moins dangereux», constate le même intervenant qui, toutefois, met en garde contre les effets dangereux du Covid. «Il y a quotidiennement des décès et les services de réanimation sont saturés en raison du nombre croissant de patients dans les hôpitaux», explique-t-il. A propos de la situation dans les structures hospitalières, le Pr Gharnaout exprime ses «craintes» quant à sa dégradation. «Nous avons peur des jours à venir, nous espérons atteindre le pic avec le moins de dégâts, mais en principe, cette vague est moins dangereuse que la précédente. Cependant, les différentes structures sanitaires sont préparées à affronter cette vague, la contrôler et la vaincre», a-t-il rassuré. Ajoutant qu'il est «totalement inacceptable» qu'un patient «ne soit pas reçu dans aucun hôpital sous prétexte de saturation». «Il y a une coordination entre les différents hôpitaux pour assurer un lit à chaque patient avec une prise en charge totale», dit-il encore, rappelant également que «les directions de la santé ont créé des coordonnateurs inter-hôpitaux», afin de garantir une hospitalisation aux cas Covid. «Actuellement, nous ouvrons partiellement de nouveaux services en fonction de l'évolution de la situation sanitaire, une coordination entre les différents hôpitaux est donc nécessaire. Autant que je sache, nous sommes dans une courbe ascendante, et il est possible d'atteindre le pic d'ici fin janvier», affirme le Pr Gharnaout. Il ajoute aussi qu'un «grand nombre de patients, sans symptômes graves, reçoivent un traitement à domicile». Se voulant rassurant, il ajoute que cette «vague ne sera pas plus forte et plus dangereuse que la troisième», mais «le plus important» selon lui, «c'est d'aller vers la vaccination pour assurer une immunité collective».Interrogé sur l'éventualité d'un retour au confinement, l'invité de Radio Sétif écarte cette possibilité. «Je ne m'attends pas à aller en situation de confinement, de l'arrêt des activités et d'un durcissement des mesures sanitaires, car jusqu'à aujourd'hui, la situation est maîtrisée», dit-il. A une question sur les assises de la santé, l'intervenant qualifie les décisions prises «d'importantes et historiques» en matière de réforme du système de santé publique. «Nous sommes très optimistes et nous espérons le meilleur», ajoute-t-il sur le même sujet.


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