Pr Lyes Rahal : «2.700 personnes atteintes du coronavirus hospitalisées»

? «La plus grande priorité a été accordée à la préservation de la santé des Algériens dès la déclaration du premier cas de Covid-19 en Algérie», a déclaré, hier dimanche, le professeur Lyes Rahal, directeur général des services des structures de santé au ministère de la Santé et membre du Comité scientifique chargé du suivi et de l'évolution de l'épidémie Covid-19.S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Lyes Rahal a rappelé ce qu'il a qualifié de «première dans l'histoire de l'Algérie», celle du déplacement du chef de l'Etat au ministère de la Santé, le 12 avril 2020, pour présider une réunion avec les membres du Comité scientifique chargé du suivi et de l'évolution de l'épidémie Covid-19. «L'une des premières décisions importantes du président Tebboune a été celle de fermer les universités, les écoles et les mosquées, et le temps lui a donné raison», a encore expliqué le directeur général des services des structures de santé au ministère de la Santé. Ce dernier a également rappelé le «budget important, dégagé par les autorités algériennes pour faire face à la pandémie, «au point que l'Algérie aujourd'hui est non seulement autosuffisante en moyens de prévention mais peut également exporter ces mêmes moyens vers d'autres pays», a-t-il souligné. Insistant sur «les instructions du chef de l'Etat adressées aux walis de la République pour décentraliser la prise de décision et le couloir vert érigé pour faciliter l'entrée au pays des moyens de prévention». Et d'ajouter que le pays «compte plus de 140 laboratoires qui effectuent aujourd'hui les tests de dépistage du coronavirus».
«Comparé à ce qui s'est passé dans d'autres pays, en Europe notamment, l'approche algérienne en matière de lutte contre la pandémie de Covid-19 s'est montrée efficace avec le temps, surtout la célérité avec laquelle nous avons acquis les premiers lots de doses de vaccins», a indiqué l'invité de la Radio, précisant que «la décision de fermer les frontières, prise très tôt, a évité au pays une vraie crise sanitaire». Le représentant du ministère de la Santé a également révélé que plus de 26 millions de doses de vaccins ont été réceptionnées à ce jour sans parler de la production du vaccin chinois à Constantine, réitérant son appel aux citoyens à se faire vacciner au plus tôt contre le virus tueur. «La plate-forme numérique mise en place par le ministère de la Santé pour recevoir l'information instantanément de toutes les wilayas du pays a permis de mutualiser les efforts pour une lutte et une prévention efficaces contre l'épidémie», a-t-il expliqué.
«Même si les cas de contaminations restent relativement stables, il faut savoir que 2.700 personnes sont aujourd'hui hospitalisés, ce qui nous inquiète un peu», a encore expliqué le Pr Lyes Rahal, réaffirmant que «le seul moyen de se protéger reste la vaccination». Confirmant qu'il n'existe aucun cas du nouveau variant «Omicron» en Algérie, l'hôte de la Radio a rappelé que «le variant Delta reste le plus dangereux». «Le point fort du système de santé algérien réside d'abord dans ses ressources humaines avant les structures», a encore indiqué le Pr Lyes Rahal, citant l'exemple de la modernisation des urgences médicochirurgicales et le nombre important de structures de santé de proximité. «Trois grands hôpitaux de référence seront réalisés à Alger, Oran et Annaba sur instruction du président de la République», a révélé le représentant du ministère de la Santé, «surtout pour améliorer de la qualité de la prise en charge des urgences médicochirurgicales», a-t-il affirmé. Révélant que 50 accélérateurs de radiothérapie sont fonctionnels en Algérie, le Pr Lyes Rahal a annoncé que «la commission instituée par le ministère de la Santé va bientôt rendre ses conclusions sur l'état des lieux en matière de prise en charge des malades du cancer», a-t-il affirmé.
Le directeur des structures de santé au ministère de la Santé a également annoncé l'entrée en fonction prochaine d'hôpitaux de référence des grands brûlés à Skikda, Oran et Alger, rappelant que huit ateliers seront installés lors des Assises nationales sur la santé les 21 et 22 décembre prochains, «en vue de procéder à une évaluation minutieuse du secteur et trouver des solutions pratiques applicables sur le terrain», a-t-il conclu.