Algérie

Pr Abderrahmane Fergani. Président de la Société algérienne de radiologie



« Il faut une grille-type d?équipementspour chaque type d?établissement » Chef de service de radiologie à l?hôpital Zemirli à Alger et président de la Société algérienne de radiologie, le Pr Fergani fait le point dans cet entretien sur l?imagerie médicale en Algérie.  La Société algérienne de radiologie (SARIM) a organisé au cours de ces derniers jours des manifestations scientifiques de haut niveau. Qu?en est-il ?  Les 19 et 20 juin 2007, l?Algérie a été l?hôte de l?International Visiting Professor Program de la RSNA (Société nord-américaine de radiologie). Ce congrès s?est tenu à la cité des Sciences à Alger. Les années précédentes, ce programme d?enseignement s?est tenu en 2006 au Chili et en 2005 en Thaïlande. Pour la première fois, un pays africain, l?Algérie, a été choisi. Au cours de ces deux jours, un enseignement destiné à nos résidents (étudiants en spécialité) a été donné : radiologie pédiatrique par le Pr K. Oudhane (Toronto, Canada), imagerie musculo-squelettique par le Pr E. Tshibwabwa (Hamilton, Canada), neuroradiologie par le Pr A. Khosla (St-Louis USA). 150 personnes environ y ont assisté, l?enseignement se faisant en anglais et en français. Lors de contacts fructueux avec nos amis nord-américains, nous avons obtenu l?inscription à la RSNA gratuitement avec abonnement aussi gratuit à deux revues majeures de radiologie (Radiology, Radiographics) et inscription gratuite à leur congrès annuel pour nos résidents. Par ailleurs, les 8es Journées algéro-françaises de radiologie se sont tenues au niveau de l?Etablissement Arts et Culture à Alger. Au cours de cette réunion scientifique, des conférences portant sur la radiologie du foie, des voies biliaires et du pancréas ainsi que sur l?exploration IRM du c?ur ont été présentées par des enseignants français éminents membres de la Société d?imagerie abdomino-digestive (SIAD) ainsi que par des enseignants d?origine algérienne, praticiens en France. Plus de 250 personnes y ont participé.  Où en est l?Algérie en matière de pratique de l?imagerie médicale ?  Si un effort certain en équipements de radiologie a été effectué par le ministère de la Santé, afin de ne pas disperser ces équipements en faisant du saupoudrage, il importe d?établir une grille-type donnant les équipements nécessaire à chaque type d?établissement depuis la polyclinique jusqu?au CHU. Il y va de soi que l?équipement en matériel de radiologie, onéreux, nécessite l?affectation de radiologues bien formés. Cette affectation doit être judicieusement faite et ne pas conduire à des situations où des médecins spécialistes sont affectés dans des structures où il n?existe pas ou peu d?équipements, alors que d?autres structures qui en sont pourvus n?ont pas de radiologue. Il existe actuellement 612 radiologues en Algérie et 200 environ à l?étranger. L?enseignement donné est satisfaisant, la preuve en est le nombre de radiologues à l?étranger qui s?y sont établis et ont réussi leur carrière. Le Comité pédagogique national de radiologie, chargé de définir les programmes d?enseignement, s?attelle à introduire l?enseignement de nouveaux modules concernant les nouvelles techniques d?imagerie. La Sarim, au cours de l?année 2007, a essayé d?apporter sa pierre dans la formation de nos radiologues par l?organisation de réunions scientifiques :  Organisation en février d?un enseignement de neuroradiologie pendant une semaine avec l?aide du Pr Clarisse (Lille).  Atelier d?échographie musculo-squelettique en mars à Ghardaïa avec l?aide des enseignants de la SIMS (Société d?imagerie musculo-squelettique de Paris).  IVP Program 2007 RSNA à Alger en juin 2007.  8es Journées algéro-françaises de radiologie par la SIAD-SFR en juin 2007.  Des opérateurs radiologues se trouvent aujourd?hui confrontés à un problème majeur : celui de l?injection des produits de contraste. Si des complications surviennent chez les patients, cet opérateur risque d?être traduit en justice. Qu?en est-il ?  Les produits de contraste iodés sont utilisés depuis 1929 environ, et sont à l?origine d?effets secondaires légers ou sévères, dont certains sont mortels.  Chaque année dans le monde, 70 millions de personnes environ reçoivent des produits de contraste iodé.  L?introduction des nouveaux produits de contraste a réduit de moitié les effets secondaires par rapport aux produits classiques et de dix fois les réactions sévères, alors il est donc nécessaire de généraliser l?utilisation de ces nouveaux produits. Cependant les risques liés à leur utilisation n?ont pas totalement disparu.  Certains examens radiologiques sont souvent impossibles à réaliser dans certains établissements publics. Les pannes sont généralement les motifs avancés. Est-ce réellement le cas ?  La politique actuelle de renouvellement du matériel de radiologie, initiée par le ministère de la Santé, va réduire de manière sensible la fréquence des pannes dont l?une des causes est la vétusté du parc existant. Mais il importe que des contrats de maintenance puissent prendre en charge l?entretien des machines après la fin de l?année de garantie .


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