Algérie

Pouvoir et opposition s'accusent Syrie - massacre à Homs


Pouvoir et opposition s'accusent                                    Syrie - massacre à Homs
Ces deux « oui » aux cinq « propositions concrètes » extraites du plan de sortie de crise de Kofi Annan, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, suffiront-ils à une sortie de crise négociée ' Pas évident. Même s'il estime que sa médiation est « sur la bonne voie ». L'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe qui a rencontré samedi et dimanche le président syrien Bachar Al-Assad insiste sur l'ouverture d'un dialogue entre le pouvoir et l'opposition et la mise en 'uvre du plan arabe du 22 janvier 2012 « sur un transfert du pouvoir au vice-président syrien et la formation d'un gouvernement chargé de préparer des élections ». Comme pour « compliquer » la « dure » mission de l''ancien secrétaire général de l'ONU, les Syriens se sont réveillés hier matin avec un « massacre » sous les yeux : 47 personnes ont été poignardées avant d'être brûlées dans les quartiers de Karm el-Zeitoun et d'al-Adawiyé, à Homs. L'opposition l'attribue aux « chabiha », les milices du régime. Elle demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. « De nouveaux massacres pourront être encore perpétrés à l'avenir si la communauté internationale reste silencieuse. Nous appelons à une intervention militaire étrangère, à des frappes contre le régime et à armer l'Armée syrienne libre », déclare le Conseil national syrien, l'aile de l'opposition la plus médiatisée. Le pouvoir s'en défend. « Les groupes terroristes armés ont enlevé de nombreux civils dans la ville de Homs, dans le centre de la Syrie, les ont tués, ont mutilé leurs corps et les ont filmés pour diffuser les images sur Al-Jazeera et Al-Arabiya », écrit Sana, l'agence de presse officielle, relevant que ce « massacre » coïncide avec la réunion du Conseil de sécurité destinée à prôner une ingérence étrangère. « Les gangs terroristes ont perpétré le plus atroce des massacres dans le quartier de Karm el-Zeitoun à Homs pour exploiter le sang syrien et faire pression en vue de susciter des réactions internationales contre la Syrie », explique Adnane Mahmoud, le ministre de l'Information, avant de s'en prendre, pour la énième fois, à l'Arabie Saoudite et au Qatar. Tout en les accusant de financement, d'armement et de complicité avec les gangs terroristes, il leur fait porter la responsabilité de l'effusion de sang. Pour preuve, ils citent Al-Jazeera et Al-Arabiya qu'il qualifie de « chaînes du terrorisme sanguinaires ». « Leurs correspondants sur le terrain à Homs sont des hommes armés et des terroristes qui participent à ces crimes, les filment et diffusent des allégations mensongères en inversant les faits », dit-il. Guerre de l'information ' Sans doute. En attendant, Kofi Annan continue sa quête d'une « paix des braves ». Après ses entretiens séparés avec l'émir du Qatar, cheïkh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, et le Premier ministre Hamad Ben Jassem Al-Thani, il s'est rendu hier en Turquie pour rencontrer le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu. A New York, les ministres des Affaires étrangères français, américain et britannique ne désespèrent pas de convaincre leurs homologues russe et chinois. « Les autorités syriennes devront répondre de leurs actes devant la justice internationale », estime Alain Juppé, suggérant au Conseil de « préparer (...) les conditions d'une saisine de la Cour pénale internationale ». « Le rapport de la commission d'enquête de l'ONU confirme qu'un crime contre l'humanité est en cours », dit-il. Près de 50 personnalités, anciens dirigeants politiques, prix Nobel de la paix et intellectuels, ont appelé, hier, les « quinze » à sortir le Conseil de sécurité de sa léthargie en adoptant une résolution par consensus.
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