Algérie

Pouvoir d'achat : Qui a pour mission de défendre le consommateur '



Pour être mis en cause, le pouvoir d'achat des Algériens l'est' violemment durant ce mois de Ramadhan dans un marché travesti par une masse de spéculateurs remettant aussi en question les fondements même de l'économie tant il y a un désordre faute d'une véritable régulation.Le quotidien du citoyen subit une pratique et une activité commerciale prêchant par volontarisme incontrôlé dans le monopole et la maîtrise des prix des produits de large consommation. Ici, la justesse du soutien de l'Etat au pouvoir d'achat du citoyen officiellement en vigueur depuis des années est, si l'on ose dire, mise à nu par ces augmentations qui n'en finissent pas, donc plus hostiles socialement. Par la faute de ces pratiques illicites du reste impossible à maîtriser par les pouvoirs publics, le Ramadhan et même la solidarité nationale sont en train de devenir ce qu'ils n'auraient jamais dû être : une activité de société inhumaine où se meut la tricherie envers Dieu Le Tout Puissant mettant en évidence la désuétude de l'esprit social lui-même. Les transactions douteuses entre grossistes et commerçants détaillants et qui s'opèrent au détriment, souvent, du Trésor public, loin de servir l'intérêt de la collectivité et du citoyen, sont l''uvre d'individus véreux qui se sont habitués en toute liberté à se servir sur le dos de tous, à justifier leurs pouvoirs de manipulation du marché. Enfermée comme toujours dans ces réseaux mafieux, la solidarité nationale s'est coupée de la réalité, en dépit de la très grande disponibilité des produits sur le marché. Impuissant, devant cet état de fait, le consommateur qui devrait être souverain à régler l'équilibre du marché, continue à subir les affres de cette agression qui revient à chaque année et toujours mise en marche par les mêmes réseaux ; ceux qui muent par l'amour du profit. C'est néanmoins ce qu'il y a de plus attrayant de la part de ces spéculateurs, car, à l'opposé de ce que fait l'Etat dans la sphère sociale, c'est en partant des faits que ces gens-là sont en train de réussir dans leur sale besogne à porter atteinte à la bourse des ménages. C'est d'ailleurs une tendance qui se répète avec détermination. Un comportement décrié en plus de l'inégalité inévitable des prix engendrée par l'économie de marché, se transformant en système dominé la stratégie de la société commerciale privée.
A tel point que consommateurs, travailleurs et ménages sont hébétés par les prix qui ne cessent d'augmenter. Une vraie inflation diffuse à cause de la cherté de la vie imposée, sans exception par les opérateurs économiques suivis par les commerçants et ceux pratiquant encore l'informel à se demander, où se cachent ces associations de défense des droits du commerce et qui en réalité n'existent que sur papier et dont l'activité, n'est en fait que protocolaire et souvent de prestige. A tel point qu'elles n'ont aucun bilan probant à présenter à la société si ce n'est ces cérémonies de remise de prix ou d'organisation de journées d'études sans aucun suivi. Nombreux sont les animateurs de ces associations qui peinent à jouer leur rôle tant ils activent dans des coquilles vides.
C'est dire qu'à travers ces constats journaliers de la hausse de la mercuriale des prix, les commerçants dans leur totalité qui gèrent le marché et ses différentes fluctuations se sont révélé de vrais stratèges défensifs.
Une stratégie qu'ils mettent en 'uvre et qui est en liaison permanente avec le pouvoir d'achat, le conditionnement du consommateur, la fixation abusive des prix etc., n'est malheureusement pas intégrée à la pensée économique. Celle-ci et au regard de cette anarchie ambiante devrait rejeter ce monopole sur le marché. Car, en réalité, il n'y a plus de marché classique, mais plutôt une juxtaposition de commerce dont celui des spéculateurs et qui sont aujourd'hui les plus redoutables tant ils tendent à renforcer l'informel des prix. Autant de facteurs de mécontentement pour les petites bourses qui ne savent plus à quel saint se vouer. Devant cette situation récurrente, le rôle de l'Etat dans la protection du consommateur doit s'affirmer plus que jamais, car, comme l'a souvent souligné le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika : La libéralisation des activités d'importation, de commerce de distribution ainsi que de production des biens de consommation n'est nullement synonyme de désengagement de l'Etat de ses responsabilités de régulation, de contrôle et, le cas échéant, de sanction des différentes formes de fraudes et d'atteinte aux intérêts des consommateurs. Bien au contraire, l'Etat est davantage interpellé dans sa mission de défense du consommateur ". Ces directives présidentielles qui sont toujours d'actualités, interpellent, donc, le ministre du Commerce à trouver la meilleure formule pour la régulation du marché et la défense du pouvoir d'achat.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)