Algérie

Pouvoir bureaucratique outrancier



La bureaucratie finira, si ses prérogatives démesurées restent en l'état, par consommer ce qui reste comme patriotisme chez les seniors, comme chez les jeunes, qui affrontent les invraisemblances qui font l'actualité des citoyens.Jeunes ou vieux subissent des absurdités quotidiennement de la part des services publics, en toute impunité, malgré les dénonciations à l'endroit des responsables, qui trouveront toujours une excuse pour perpétuer ce qui ne fonctionne pas. La notion de service public a perdu de sa quintessence, au point qu'elle finira bien par s'évaporer au profit d'une clochardisation généralisée. Des malades souffrant de maladies chroniques, âgés de surcroît, et ayant de la peine à joindre les deux bouts du mois, pour ne pas affirmer qu'ils éprouvent des difficultés à commencer les débuts du mois, ont été hier refoulés des polycliniques et de l'hôpital sous prétexte que les résidents, suivis des médecins spécialistes, étaient en grève. Aucune garde n'a été constatée au niveau des urgences. Aucun généraliste n'a daigné prendre la responsabilité de prescrire les traitements indispensables aux malades pour les soulager ou pour leur éviter un éventuel accident cardio-vasculaire, ce qui signifie qu'aucune précaution n'a été prise par les gérants pour assurer, ne serait-ce que le renouvellement des ordonnances, selon le traitement prescrit par le spécialiste, durant la durée du bras de fer s'éternisant entre le ministre et les contestataires ?uvrant dans la médecine publique. Bien des patients en rupture de stock médicamenteux ont été reconduits par le personnel paramédical sans autre éclaircissement que de s'incliner face à la fatalité. Si le droit de grève est reconnu, par contre, les procédés et les répercussions de ces arrêts de travail posent de gravissimes problèmes à la population la plus fragilisée de notre société. Tous les responsables qu'ils soient syndicaux ou fonctionnaires de l'Etat qui décident de déclencher une grève ou de l'autoriser, doivent, au préalable, garantir aux malades un service minimum de prise en charge, de jour comme de nuit. Sur un autre volet, concernant les demandeurs d'emploi fraîchement diplômés, une entreprise étatique dont la direction générale est située dans un bled perdu, difficilement accessible aux postulants, qui n'ont pas les moyens de transport, exige pour sélectionner moins d'une dizaine sur les trois-cents candidats à la recherche d'un premier job, le dépôt d'un dossier administratif très lourd en volume, avec comme cerise sur le gâteau, la fourniture dans le dossier d'une attestation de non-affiliation à la Casnos, alors qu'il s'agit de jeunes primo demandeurs d'emploi qui rencontrent énormément de difficultés pour rentrer dans la vie active.


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