C'est le temps de l'escalade. La tension est encore montée d'un cran, hier, après l'annonce d'une augmentation des livraisons d'armes à l'Ukraine par les 40 alliés réunis à l'appel des Etats-Unis et l'annonce de l'interruption des livraisons de gaz à la Bulgarie et à la Pologne par la Russie. Le président Vladimir Poutine a mis en garde, hier, contre toute intervention extérieure dans le conflit en Ukraine, promettant que cela aurait pour conséquence une riposte «rapide et foudroyante».«Si quelqu'un a l'intention de s'ingérer de l'extérieur dans ce qui se passe (en Ukraine, ndlr) et de créer des menaces inacceptables pour la Russie, ils doivent savoir que notre riposte (...) sera rapide et foudroyante», a ainsi déclaré Poutine devant le Parlement russe.
Il a également prévenu que son pays ne reculera pas devant la nécessité de recourir à ses armes les plus modernes. «Nous avons tous ces outils dont personne d'autre ne peut se vanter actuellement. Nous n'allons pas nous vanter: nous allons les utiliser s'il le faut. Et j'aimerais que tout le monde le sache», a martelé le président russe avant d'indiquer que «Toutes les décisions là-dessus ont été déjà prises.».
Auparavant, le groupe russe Gazprom a confirmé dans un communiqué la suspension de toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, non sans préciser que les deux pays membres de l'Union européenne n'ont pas assuré le paiement en roubles des quantités du mois en cours. Les deux sociétés bulgare et polonaise ont donc été «notifiées» en ce sens et il leur a été signifié qu'à compter du 27 avril, les livraisons de gaz sont suspendus jusqu'au paiement en roubles de leurs factures. La réaction de l'UE n'a pas tardé, Bruxelles annonçant que les deux pays seront alimentés en gaz par leurs voisins et dénonçant un «chantage» de la part de la Russie.
Ce qui n'a pas empêché Gazprom d'avertir sur le fait que «la Bulgarie et la Pologne sont des pays de transit. En cas de prélèvement non autorisé de gaz russe sur les quantités en transit vers des pays tiers, les livraisons de transit seront réduites dans la même quantité prélevée», a affirmé le conglomérat russe. Membres toutes deux de l'Otan et de l'UE, la Pologne et la Bulgarie étaient aux premières loges de la mobilisation contre l'opération spéciale de Moscou en Ukraine et elles assurent pouvoir obtenir du gaz par d'autres sources. Hier, le porte -parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que la mesure prise pour défaut de paiement en roubles est une conséquence d'actes hostiles contre la Russie.
«Les conditions qui ont été fixées font partie d'une nouvelle méthode de paiement élaborée après des actes inamicaux sans précédent» qui faisaient suite à l'offensive russe en Ukraine, a également souligné le porte-parole du Kremlin, qui a déploré le «vol» des avoirs russes à l'étranger gelés au lendemain des sanctions prises par les pays occidentaux.
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Posté Le : 28/04/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Chaabane BENSACI
Source : www.lexpressiondz.com