Algérie

Poutine met la pression sur les Occidentaux



Poutine met la pression sur les Occidentaux
Une demande à la Chambre haute est formellement nécessaire pour que le président, Vladimir Poutine, en tant que chef des armées, se lance dans une intervention militaire à l'étranger. Le dernier vote en mars 2014, avant l'envoi de troupes d'élite de l'armée russe, concerne la question de la Crimée. Mais, en Syrie, c'est à la demande du président syrien, Bachar El Assad, que Moscou agira en pleine conformité des « normes internationales », a précisé le chef de l'administration présidentielle russe , Sergueï Ivanov, mentionnant un appel à « une aide militaire ». Dès lors, l'objectif de cette opération temporaire « est exclusivement le soutien aérien aux forces armées syriennes dans leur lutte contre Daech », a-t-il expliqué, selon des propos retransmis à la télévision russe. « Tous nos partenaires et alliés seront informés aujourd'hui de cette décision, et les ministères de la Défense vont probablement recevoir des informations spécifiques », a poursuivi le ministre qui est également chef de l'administration présidentielle. « Nous parlons bien de la Syrie, mais il ne s'agit pas de réaliser un quelconque objectif géopolitique ou d'assouvir une quelconque ambition, comme nous en accusent régulièrement nos partenaires occidentaux. Il s'agit des intérêts nationaux de la Russie », a-t-il encore souligné, deux jours après l'initiative lancée par le président Vladimir Poutine pour la formation d'une « large coalition antiterroriste » contre Deach, incluant Damas et Téhéran. Mais il n'est pas arrivé à convaincre totalement les Occidentaux et leurs alliés arabes dans la région qui insistent sur le départ du président Assad. Barack Obama l'a, à ce titre, rappelé mardi dernier, en recevant les dirigeants de la coalition internationale contre Daech qui n'a pas enregistré de résultats tangibles sur le terrain. La victoire passe, selon lui, par l'avènement d'« un nouveau dirigeant » à la tête de la Syrie. Plus catégorique, le président français, François Hollande, dont le pays a ouvert, mardi dernier, une enquête pénale pour « crimes de guerre » visant le régime syrien, avait souligné, lundi dernier devant l'Assemblée générale des Nations unies, qu'il n'y a ni pardon ni amnistie possibles pour Assad. À la même tribune de l'Assemblée, le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a également mis sur le même plan « le régime meurtrier d'Assad et la brutalité de Daech ». Dans le camp des irréductibles, l'Arabie saoudite agite la carte du recours à la force. A cet effet, le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir, a invité, mardi dernier, le président syrien à quitter le pouvoir sous peine d'en être chassé par la force « militaire », en rejetant les initiatives diplomatiques de la Russie. Quant à l'Espagne, qui prendra la présidence du Conseil de sécurité en octobre, elle semble plus proche de la position russe. Selon le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, la priorité est de négocier un cessez-le-feu en Syrie dans lequel « il est clair que Bachar al-Assad a aussi son mot à dire dans cette négociation ». Qui de la Russie ou des Etats-Unis sortira vainqueur de ce bras de fer sur la Syrie '




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