Poutine et Xi Jinping condamnent la "pression étrangère"

Le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping ont souligné lors de leur réunion tenue à Pékin que la pression étrangère sur le Venezuela et les tentatives d'utilisation de la force dans le but de renverser les autorités sont inacceptables, ont rapporté lundi des médias locaux. S'exprimant lors d'une émission diffusée par la chaîne de télévision Rossiya -1, dimanche soir, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a affirmé que le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois, Xi Jinping ont condamné, lors du Forum international sur l'initiative chinoise «la Ceinture et la route» organisé, samedi, à Pékin, la «pression étrangère» sur le Venezuela et les «tentatives d'utilisation de la force dans le but de renverser les autorités», considérant ces actions comme «inacceptables». «En ce qui concerne la situation au Venezuela, le président chinois et notre chef ont souligné avec force qu'il est totalement inacceptable que quiconque tente de renverser les autorités d'un pays tiers en utilisant la force et la pression internationale illégale contre un Etat souverain, afin de changer les dirigeants,» a rappelé M. Peskov, qui était l'invité de l'émission «Moscou, Kremlin et Poutine». Selon le porte-parole de la présidence russe, «les deux dirigeants ont souligné à l'occasion que le peuple du Venezuela devrait décider de manière indépendante de l'avenir de son pays, y compris de ses dirigeants politiques». La crise politique au Venezuela s'est aggravée après le 23 janvier, Juan Guaido, dirigeant de l'opposition et président du parlement vénézuélien, dont la nomination a été annulée par la Cour suprême du pays, s'est déclaré président par intérim lors d'un rassemblement dans la capitale, Caracas. Il a été reconnu par les Etats-Unis, ainsi que par les membres du groupe de Lima (à l'exclusion du Mexique), par l'Organisation des Etats américains et par la plupart des Etats membres de l'Union européenne. La Russie, la Biélorussie, la Bolivie, l'Iran, Cuba, le Nicaragua, El Salvador, la Syrie et la Turquie ont exprimé leur soutien au président vénézuélien Nicolas Maduro, qui demeure le président légitime du Venezuela.