Algérie

Poutine booste le baril



Les prix du pétrole, du Brent, notamment semblent déterminés à s'installer confortablement au-dessus de la barre symbolique des 90 dollars. Il est de notoriété publique que le marché n'apprécie guère les annonces contradictoires. Sa réaction est en général imminente. Comme c'est le cas actuellement. Fortement soutenu par la crise en Ukraine le pétrole a marqué le pas après l'annonce par Paris de la tenue d'un sommet entre les Etats- Unis et la Russie. «Les présidents Biden et Poutine ont chacun accepté le principe d'un tel sommet», s'était félicité l'Elysée dans un communiqué, précisant que les pourparlers seront élargis dans un second temps à «toutes les parties prenantes» à la crise ukrainienne. Ce sommet «ne pourra se tenir que si la Russie n'envahit pas l'Ukraine», avait émis comme condition la Présidence française. Joe Biden rencontrera Vladimir Poutine «si une invasion n'a pas eu lieu», avait soutenu la Maison- Blanche. Silence radio côté Kremlin. Avant de juger, hier, qu'il était «prématuré» de parler d'un sommet des présidents Vladimir Poutine et Joe Biden annoncé par la France. «Il y a une entente sur le fait de devoir continuer le dialogue au niveau des ministres (des Affaires étrangères). Parler de plans concrets d'organisation de sommets est prématuré», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov à la presse. Du chaud et du froid qui ont mis le baril sous pression avec en toile de fond un accord sur le nucléaire iranien qui serait sur le point d'être conclu. Sans l'ébranler malgré tout. Hier vers 11h30, heure algérienne, le baril de la mer du Nord pour livraison en avril, référence du pétrole algérien, s'affichait à l'équilibre à 93,54 dollars. Son niveau de clôture de la semaine dernière qui s'est achevée le 18 février avant de progresser de 0,53% à 94,04 dollars aux environs de 13h00. «Les démarches diplomatiques en cours n'ont pas permis de relâcher la pression sur le prix du pétrole, le baril de Brent remontant à 94 dollars», hier, en début de séance, indiquait Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown. Autre facteur qui pourrait contrarier la marche en avant du baril: Le nucléaire iranien. Les tensions en Ukraine devraient être un «catalyseur positif» pour les prix du pétrole, mais la hausse des prix reste freinée par les négociations autour du nucléaire iranien, a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. «Les investisseurs prennent en compte la possibilité d'un accord avec l'Iran qui débloquerait les exportations de pétrole iranien (...). Par conséquent, le sentiment haussier n'est plus aussi fort qu'au début de la semaine dernière», a-t-il ajouté. Le retour des barils iraniens sur le marché est-il imminent' Le projet d'accord actuellement sur la table, ne prévoit le rétablissement des exportations de pétrole par l'Iran que dans un second temps, ce qui repousserait à plusieurs mois la perspective de voir les barils iraniens soulager le marché, affirme l'Agence Reuters. Une donne qui devrait pousser l'Opep+ à maintenir la stratégie d'augmentation de sa production au risque de participer à un éventuel recul des prix du pétrole. L'appel a été lancé. L'Opep et ses alliés devraient s'en tenir à leur accord actuel d'une augmentation de la production de 400 000 barils par jour chaque mois, ont déclaré, dimanche, les ministres du Pétrole et de l'Energie de plusieurs pays arabes, dont les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, l'Irak et le Koweït. Pour le «bénéfice de l'ensemble du marché de l'énergie», l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, emmenés par la Russie, devraient pour l'instant s'en tenir à cet objectif, a indiqué le ministre irakien du Pétrole, Ihsan Abdoul Djabbar.


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