Algérie

Poutine, aujourd'hui, au Tadjikistan



Le président russe Vladimir Poutine effectue, aujourd'hui, au Tadjikistan, pays ex-soviétique et allié d'Asie centrale, son tout premier déplacement depuis l'opération militaire spéciale lancée fin février en Ukraine, a annoncé hier le Kremlin.«Une visite de travail du président Poutine est prévue demain au Tadjikistan», a indiqué le porte-parole de la Présidence russe, Dmitri Peskov. Le maître du Kremlin est ensuite attendu dans la journée de demain à un sommet des pays riverains de la mer Caspienne au Turkménistan, autre ex-République soviétique d'Asie centrale.
Le dernier voyage à l'étranger du président russe Vladimir Poutine remonte au 4 et 5 février lorsqu'il s'est rendu en Chine pour une rencontre avec son homologue Xi Jinping, à l'occasion de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver. Un peu plus de deux semaines plus tard, il lançait son pays à l'assaut de la région du Donbass dont la population russophone subissait, affirme Moscou, une répression féroce.
L'opération intervenait après des mois de montée des tensions et en dépit d'avertissements et de menaces diplomatiques pour empêcher Moscou de riposter. Depuis, Poutine n'a effectué aucun déplacement, pas même chez son plus proche allié, le Bélarus. Le président bélarusse Alexandre Loukachenko est, lui, venu à plusieurs reprises en Russie.
Le Tadjikistan, pays le plus pauvre de l'ex-URSS, est allié à la Russie et très dépendant d'elle économiquement. Du fait de la pandémie de Covid, le président Poutine, qui a été maintenu dans une bulle sanitaire très stricte, n'a effectué que trois déplacements étrangers entre février 2020 et février 2022. Il a rencontré l'Américain Joe Biden à Genève en juin 2021, l'Indien Narendra Modi à New Dehli en décembre 2021, puis Xi à Pékin en février 2022.
Par ailleurs, le ministère russe des Finances a récusé lundi tout idée de défaut de paiement, tout en admettant qu'à cause des sanctions deux versements ne sont pas parvenus aux créanciers avant la date limite de dimanche.
Le ministère a dit avoir effectué deux versements d'intérêts le 20 mai, mais que ceux-ci ont été bloqués par des intermédiaires. «La non-obtention de l'argent par les investisseurs n'est pas le résultat d'une absence de paiement mais est causée par l'action de tierces parties, ce qui n'est pas directement considéré (...) comme un cas de défaut», dit-il. Les dirigeants de l'Otan vont décider lors du sommet de Madrid qui s'ouvre demain de transformer leur Force de réaction et de porter «bien au dessus» de 300 000 militaires les troupes à haut niveau de préparation afin de «faire face à la menace constituée par la Russie», a annoncé lundi le secrétaire général de l'Alliance. «Nous allons également renforcer notre capacité à nous renforcer en cas de conflit, grâce à davantage d'équipements pré positionnés, de capacités déployées à l'avant, comme la défense aérienne, et avec des forces pré-affectées à la défense de certains alliés», a ajouté le Norvégien Jens Stoltenberg.
Les Alliés se sont engagés à consacrer 2% de leur PIB à leurs dépenses de défense en 2024, mais neuf seulement des 30 membres ont atteint cet objectif en 2022 (Grèce, Etats-Unis, Pologne, Lituanie, Estonie, Royaume-Uni, Lettonie, Croatie et Slovaquie). La France est à 1,90%, l'Italie à 1,54%, l'Allemagne à 1,44% et l'Espagne, pays organisateur du sommet, est avant-dernière de la liste à 1,01%, devant le Luxembourg (0,58%), indiquent les données publiées lundi par l'Otan. «Cet objectif de 2% devient un plancher, plus un plafond», a annoncé Jens Stoltenberg.


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