Algérie

Poutine accuse la Turquie de protéger le trafic de pétrole de l'EI



Poutine accuse la Turquie de protéger le trafic de pétrole de l'EI
Vladimir Poutine a accusé la Turquie de couvrir le trafic de pétrole auquel se livre l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie, ce qu'a fermement démenti le président turc Recep Tayyip Erdogan, sur fond d'escalade des tensions après la destruction d'un avion russe.Ces accusations interviennent alors Ankara s'apprête à subir les sanctions économiques décrétées par Moscou après la destruction la semaine dernière d'un bombardier russe, abattu par l'aviation turque près de la frontière syrienne, qui a provoqué une grave crise dans les relations entre les deux pays, autrefois partenaires privilégiés. "Nous avons toutes les raisons de penser que la décision d'abattre notre avion a été dictée par la volonté de protéger ces chemins d'acheminement de pétrole vers le territoire turc, justement vers ces ports depuis lesquels il est chargé sur des navires-citernes", a lancé M. Poutine lors d'une conférence de presse en marge de la COP21. Le président russe a affirmé que le pétrole produit par l'EI, qui représente l'une des principales sources de financement du groupe jihadiste, était "acheminé massivement, de manière industrielle, vers la Turquie". Des accusations balayées par l'homme fort d'Ankara, également présent à Paris, qui a souhaité s'entretenir lundi avec son homologue russe en marge de la COP21 mais s'est heurté au refus de ce dernier. "Si (les accusations de M. Poutine) étaient prouvées, la dignité de notre nation imposerait que je quitte mes fonctions", a déclaré M. Erdogan cité lundi soir par l'agence gouvernementale turque Anatolie, assurant que la Turquie effectue toutes ses importations énergétiques "par voie légale". "Nous ne sommes pas malhonnêtes au point de procéder à ce genre de commerce avec des groupes terroristes. Tout le monde doit le savoir", a renchéri M. Erdogan. Les tensions entre Moscou et Ankara mettent à mal le projet de coalition unique en Syrie portée par le président français François Hollande, qui s'est rendu jeudi à Moscou pour défendre cette idée auprès de M. Poutine. "Nous défendrons toujours (l'idée d'une coalition élargie), mais nous n'y arriverons pas tant que certains utiliseront des groupes terroristes pour servir leurs intérêts politiques à court terme", a estimé lundi le président russe. Ankara refuse de son côté de s'excuser et maintient avoir agi légitimement pour protéger son espace aérien.




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