Algérie

Poussière, poussière...



Les habitants deBir El-Djir et bien d'autres localités, grand amas de constructions cubiques etsans attraits qui ceinturent la ville d'Oran, sont amenés à user de tous lessubterfuges pour s'adapter à leur environnement le plus immédiat.Un exemple parmitant d'autres, ne devant pas pour autant surprendre, a trait au mariage forcéde la paire de bottes avec le port du costume. Faisant bon et utile ménage danscette agglomération perçue pourtant comme quartier bon chic bon genre. Enhiver, la boue omnipotente et les flaques d'eau qui ne laissent aux piétonsaucun espace viable ont pour la circonstance ressuscité le port de la bottepour tous.De même l'étéavec la poussière, il n'est pas rare de voir des citoyens au sortir de leurdemeure couvrir leurs chaussures avec un sachet en plastique ou carrémentporter des claquettes au sortir de la maison pour, ensuite, une fois dans lavoiture, porter la chaussure. Ceci pose crûment le problème de la viabilité del'espace de vie.Il en parle tousles jours de ces ruelles non bitumées, le provisoire qui dure dans différentsendroits réputés pourtant pour la cherté à l'achat des bâtisses. L'excuse de lapose des divers réseaux : assainissement, AEP, téléphonie, etc... ou du genre,n'est plus valable pour ces citoyens qui ne demandent pas tant sauf du minimumqui va avec. En bordure du 3ème périphérique, le lotissement appelé La Lofa, del'extérieur, donne l'impression d'un quartier huppé. Pénétrer à l'intérieur,quel gâchis : de superbes constructions enlaidies par ces ruelles, cabossées etpoussiéreuses.De nuit,l'éclairage fait défaut donnant à cet endroit l'aspect du quartier malfamé. Lebitume, c'est la civilisation à partir duquel tout paraît possible. Poser desaires de jeux, tracer des jardins et planter divers accessoires. Que dire deChteïbo, Sid Bachir, Kharouba..., sinon rien sauf que tout manque et on n'a pasbesoin de faire parler les gens pour savoir cela. Des milliards et desmilliards chaque fois évoqués pour retaper la voirie mais personne ne voit rienvenir. La ville s'enlaidit et ce n'est pas en «stiquant» quelques boulevards ouquelques placettes, comme disent les branchés, pour redonner vie à la cité.Commencer parbitumer au moins les grands axes qui traversent ces agglomérations pour qu'aumoins les taxieurs daignent enfin y pénétrer et pour que la gadoue et lapoussière n'enlaidissent pas le paysage.


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