Algérie

Pourtant futur médecin : Le cri de détresse d'un malade



C'est un cas désespéré. Un malade cloué sur un lit d'hôpital depuis cinq ans. Et le drame, c'est qu'il ne voit rien venir, sinon la dégradation de son état de santé. Ce malade s'appelle Abdelkader Mahfoufi, âgé de 34 ans, futur médecin ; il a été admis à l'hôpital de Rouiba en date du 9 octobre 2005 pour une décompensation respiratoire aiguë. Après un traitement de longue durée, le médecin traitant, en l'occurrence le Dr Nehal Nacer, a, dans la conclusion de son compte rendu médical, suggéré que « la seule thérapeutique salvatrice chez ce patient est indubitablement la greffe pulmonaire ». De fait, sa famille va batailler dur pour tenter de soulager les souffrances de son fils en prenant attache avec un service de chirurgie thoracique et cervicale en France, sachant que ce type d'opération ne se fait pas en Algérie. Parallèlement, les demandes sont entreprises pour obtenir la prise en charge auprès de la CNAS. Le service français sollicité répond et donne rendez-vous au malade « pour bilan pré-transplantation pulmonaire dès que les conditions administratives seront réunies (dépôt de garantie et obtention de visa) ». Entre-temps, la commission médicale nationale avait rejeté le dossier.Le frère du patient, Mohamed, lance un appel pathétique pour tenter de trouver une issue favorable : « Après avoir épuisé toutes les voies et les procédures réglementaires et régulières possibles, voilà que j'agis par cette ultime procédure, interpellant la conscience et la raison. » On passe sur les détails de sa contamination en tant que médecin sur les traitements inefficaces, pour dire que Abdelkader est toujours alité dans une chambre du même hôpital, où il a débarqué depuis plus de 42 mois. Il est oxygéno-dépendant. « Moi Mohamed son frère, je pense avoir fourni tous les efforts et fait des sacrifices. Ni mon temps, ni mon argent, ni mon avenir professionnel n'ont compté pour moi pour sauver un être cher. Je n'ai pu faire évacuer mon frère par mes propres moyens et à mes frais. Je suis en proie à une révolte intérieure indicible. J'ose encore espérer une solution qui puisse guérir mon frère et mettre fin à mes ressentiments.Décideurs, vous possédez la décision pour me venir en aide au nom de la charité humaine. » publicité  >   


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