Poursuite du procès Achour Abderrahmane-BNA Et si l'affaire en cache une autre '

La complicité des agences dans la dilapidation des deniers publics s'avère de jour en jour. Toutes les auditions convergent vers ce point. Mais Achour Abderrahmane serait-il le seul mis en cause principal ' Hier encore, les présents à l'audience du tribunal de Sidi-M'hamad ont pu constater, à travers les auditions des personnes en tant qu'accusées ou comme témoins, le manque de coordination dans les déclarations. Deux commissaires aux comptes ont tenté d'expliquer au juge, Mohamed Rekkad, la conformité des expertises opérées sur les comptes de la BNA et qu'aucune anomalie n'a été décelée. 'Où se situe alors le dysfonctionnement qui a conduit à la situation que nous connaissons , interroge le juge. 'On a caché des chèques qui ne sont pas apparus dans la comptabilité', répond l'un d'eux, impliquant tacitement la complicité des agences en question. Un des avocats de Achour Abderrahmane affirmera que 'des chèques ont été retrouvés dans des corbeilles à Cherchell'. Sidérant ! Cette complicité est d'ailleurs résumée par le commissaire aux comptes de manière satirique. 'La source à Cherchell, le solde à Bouzaréah et le robinet à Koléa.' Quand le directeur central de la comptabilité de la BNA est passé devant la barre, il confiera tout de suite que Achour Abderrahmane n'avait pas d'argent au début mais qu'il a réussi en un temps record à être à la tête d'un capital de 22 milliards de dinars. 'C'est une catastrophe ! Avec cette somme, on pouvait créer une banque', s'exclame-t-il. Lui aussi arrive à la complicité des agences citées. Et l'on saura que c'est à travers le compte 15 (interne) de chaque agence que les opérations s'effectuaient. Pour ce qui est de l'alimentation des agences, la demande se fait par fax confidentiel à la direction régionale. La défense s'offusque du nombre important d'opérations effectuées entre 2000 et 2005. Elles sont de l'ordre de 16 000 opérations ayant atteint 82 milliards de dinars. 'Pourquoi ces opérations sont-elles passées inaperçues , s'interroge-t-on. Mais le plus outrageant est cette histoire de chèques réguliers de Achour Abderrahmane retrouvés parmi les fameux 1957 chèques barrés, objet du scandale. C'est la bombe qu'a fait éclater Me Ouali Laceb. 'Quand on délivre un extrait de compte à un client, cela veut dire que les opérations ont bel et bien été réalisées. Comment se fait-il alors que des chèques émis par Achour Abderrahmane et légalement payés se trouvent parmi les chèques qui ont conduit à la découverte de l'affaire ' Ne cherche-t-on pas par cette affaire à camoufler un trou de 4 000 milliards qui traînait de 1998 jusqu'à l'éclatement de l'affaire s'écrie l'avocat. En attendant les plaidoiries qui vont débuter au terme des auditions, l'affaire Achour Abderrahmane risquera de prendre une autre tournure. Et si cette affaire en cache une autre '
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