Algérie

Poursuite des travaux des états généraux de la société civile : Hymne à une gouvernance rénovée



Les travaux des premiers états généraux de la société civile se sont poursuivis, hier, au Palais des Nations pour débattre du nouveau régime de croissance, le système de protection sociale, une gouvernance rénovée, un dialogue social permanent et une démocratie participative, la prise en charge de la problématique de la jeunesse et le renforcement du rôle et de l'organisation de la société civile. Les participants sont unanimes à  souligner la sérénité du dialogue qui a caractérisé les débats. L'atelier consacré pour un nouveau régime de croissance et les points de vue des partenaires sociaux a tenu toutes ses promesses. Les intervenants ont insisté sur l'importance de maintenir les entreprises existantes. C'est l'avis notamment de Ziani Abdelwehab, président de la Cipa. Pour ce dernier, la résorption du chômage passe inéluctablement par le maintien des entreprises existantes en difficulté. «Qu'on se fasse confiance», a-t-il dit, soulignant que la confédération qu'il préside plaide pour la levée des obstacles qui freinent le développement de l'entreprise. Dans ce cadre, il a affirmé que les investisseurs demandent le nettoyage des entreprises, des taux de crédits bonifiés ainsi que la baisse d'impôts. En outre, le même orateur déplore que ces entreprises pourvoyeuses d'emplois aient été fermées. A titre d'exemple, il a cité le cas des 12 entreprises de transformation de tomate.  Les travaux de l'atelier dédié pour une gouvernance rénovée, un dialogue social rénovant et une démocratie participative a permis aux intervenants de mettre l'accent sur le rôle de la société civile dans les assemblées locales, tout en dénonçant la marginalisation dont elle fait l'objet. Les participants ont aussi mis en exergue l'importance de la citoyenneté et de la démocratie participative au niveau local. Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, a affirmé qu'il ne pourra y avoir de démocratie sans pluralisme. L'Etat, a-t-il dit, doit appliquer les lois en termes de pluralisme syndical. Tout en plaidant l'intégration des syndicats autonomes dans la bipartite, il a précisé ne pas accepter que l'Ugta parle au nom d'un secteur où elle n'est même pas représentée. A quelques exceptions près, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation a dressé le même tableau. Abdelkrim Boudjenah, secrétaire général dudit syndicat, a souligné l'inexistence de dialogue entre la société civile et l'Etat, la dépendance financière et matérielle des associations. L'atelier qui a traité de la situation des jeunes a permis aux intervenants de relever le manque d'une chaîne de télévision dédiée exclusivement à  cette frange de la société, l'inexistence de politique intersectorielle ainsi que d'institutions fédératives au niveau local. Ils ont aussi estimé nécessaire de subventionner les projets et non pas les association et ce, pour pourvoir contrôler leur travail. Samir Baghir, président de la Fédération algérienne des jeunes scientifiques, a déploré, à  cette occasion, l'absence d'organisation non gouvernementale dans notre pays. Il a aussi souligné l'absence de jeunes aux premiers états généraux de la société civile,  tout en invitant la société civile à  faire la différence entre association et fédération. Par ailleurs, un projet de charte de fonctionnement, d'organisation et d'expression de la société civile sera adopté au terme des travaux des états généraux de la société civile, a affirmé Mustapha Mekidèche, vice-président du Cnes.  Il a affirmé que «les débats dans le cadre de ces assises devront aboutir à  la mise en place d'une charte et d'un observatoire de la société civile qui permettront de suivre l'évolution de l'émergence de la société civile par rapport aux grandes questions dans le pays». La mise en œuvre d'une charte et d'un observatoire de la société civile vise à  assurer «la pérennité de ce dialogue ouvert et transparent».


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