Paralysé par une
grève des travailleurs locaux qui dure depuis plus d'une douzaine de jours, le
chantier du pont géant de Constantine, transrhumel, n'est
pas près de reprendre, après les nouveaux développements survenus hier dans le
conflit qui oppose les travailleurs à la direction de l'entreprise brésilienne,
Andrade Gutteriez, chargée de sa construction.
En effet, les
membres de la section syndicale de celle-ci ont déposé hier leur démission
collective après que les travailleurs eurent refusé catégoriquement de
reprendre leurs postes de travail, malgré les accords conclus entre leurs
représentants et les responsables brésiliens. «Nous avons rencontré la
direction de l'entreprise et lui avons posé comme condition préalable à la
reprise du travail la réintégration des sept travailleurs licenciés
dernièrement», nous a expliqué hier M. Bendjamaa Abdelghani, le secrétaire général de la section syndicale
démissionnaire, en présence de ses collègues. Les responsables du chantier ont
fini par accepter cette exigence pourvu que cesse la grève et que les
travailleurs reprennent le travail, le 26 mai. «Malheureusement, ces derniers, au
nombre de 150, ont donné l'impression, au cours de l'assemblée générale que
nous avons organisée par la suite, pour décider de l'arrêt ou non de la grève, de
ne pas être conscients de leurs propres intérêts car des divergences nombreuses
sont apparues au sein de ces derniers, qui ont fini par rejeter catégoriquement
l'idée de reprendre le travail. C'est pourquoi nous avons décidé de
démissionner et de remettre notre mandat aux instances syndicales de tutelle, à
savoir l'union territoriale ouest de l'UGTA», déclare
notre interlocuteur. Les responsables de l'instance de wilaya ont refusé la
démission des membres de la section syndicale et ont décidé hier, mardi, d'organiser
le jour même, des rencontres avec la direction de l'entreprise et les
travailleurs, pour une tentative de conciliation tendant à faire reprendre le
travail sur le chantier. «Notre but est de mettre un terme à cette grève qui
pénalise tout le monde et, en même temps, de trouver un compromis pour que les
droits de chacun soient préservés», nous a déclaré aussi hier le secrétaire
général de l'union territoriale ouest de l'UGTA, M. Arafa Abdelouahab. En ce qui
concerne l'entreprise Andrade Guetteriez, il nous a été impossible de joindre
ses responsables.
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Posté Le : 01/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com