Algérie

Pourquoi sont-ils indispensables... Fonds propres et liquidités



Pourquoi sont-ils indispensables...                                    Fonds propres et liquidités
Le principe est - presque - acquis. Les banques de la zone euro, plombées par les dettes de leurs propres pays doivent se renflouer, augmenter leurs "capitaux propres".
Pourquoi ' Parce que les capitaux propres - appelés aussi fonds propres - des banques servent de garantie en cas de problème. Un exemple : lorsque l'établissement octroie 10.000 euros de crédit à un ménage ou à une entreprise, il doit mettre de côté, dans ses "coffres", une partie de cette somme. Si le ménage ou l'entreprise en question est ruiné, la banque ne sera pas totalement démunie. Plus les créanciers ont un profil de mauvais payeurs, plus l'établissement doit mettre de l'argent en réserve. Les capitaux propres servent à mesurer la solvabilité d'une banque. A ne pas confondre avec sa liquidité, qui représente sa capacité à se financer au jour le jour en empruntant à d'autres banques, et qui peut s'avérer tout aussi fondamentale pour la survie d'un établissement financier. Ainsi, Lehman Brothers, au moment de sa faillite le 15 septembre 2008, avait les fonds propres nécessaires mais des liquidités insuffisantes. La réglementation sur la solvabilité des banques est très stricte, la faillite d'un établissement étant jugée inacceptable car elle peut mettre en danger l'épargne de milliers de contribuables et paralyser le financement de l'économie. En France une banque doit avoir un ratio de solvabilité de 8 % : pour 100 euros prêtés, elle doit mettre l'équivalent de 8 euros en réserve. Ces 8 euros ne sont pas exactement des billets de banques, mais des actifs très solides. Parmi eux il y a des fonds "très propres", parce qu'ultra-solides, dits "Core tier one". Ils doivent représenter 3% du ratio. A partir de 2013, les banques seront soumises à des exigences renforcées par les règles dites de Bâle-III. Le ratio de capitaux "très propres", notamment, devra être augmenté en qualité et en quantité. Les banques ont jusqu'à 2019 pour se plier à ces règles. Mais, compte tenu des inquiétudes ambiantes, la plupart ont prévu d'accélérer le mouvement.
Faut-il en faire plus ' Le secteur européen est pénalisé par la crise des dettes souveraines. Un crédit accordé à un Etat, censé être moins risqué qu'un prêt à une entreprise, est devenu un emprunt potentiellement toxique.
En outre, l'économie en Europe étant financée à 70% par des crédits bancaires et à 30 % par le marché, via des obligations (aux Etats-Unis cette proportion est inverse), les banques ont des bilans bien plus gros qu'outre-Atlantique. Ce qui explique, en partie, que le stress se focalise sur les établissements européens plus qu'américains.
Le principe est - presque - acquis. Les banques de la zone euro, plombées par les dettes de leurs propres pays doivent se renflouer, augmenter leurs "capitaux propres".
Pourquoi ' Parce que les capitaux propres - appelés aussi fonds propres - des banques servent de garantie en cas de problème. Un exemple : lorsque l'établissement octroie 10.000 euros de crédit à un ménage ou à une entreprise, il doit mettre de côté, dans ses "coffres", une partie de cette somme. Si le ménage ou l'entreprise en question est ruiné, la banque ne sera pas totalement démunie. Plus les créanciers ont un profil de mauvais payeurs, plus l'établissement doit mettre de l'argent en réserve. Les capitaux propres servent à mesurer la solvabilité d'une banque. A ne pas confondre avec sa liquidité, qui représente sa capacité à se financer au jour le jour en empruntant à d'autres banques, et qui peut s'avérer tout aussi fondamentale pour la survie d'un établissement financier. Ainsi, Lehman Brothers, au moment de sa faillite le 15 septembre 2008, avait les fonds propres nécessaires mais des liquidités insuffisantes. La réglementation sur la solvabilité des banques est très stricte, la faillite d'un établissement étant jugée inacceptable car elle peut mettre en danger l'épargne de milliers de contribuables et paralyser le financement de l'économie. En France une banque doit avoir un ratio de solvabilité de 8 % : pour 100 euros prêtés, elle doit mettre l'équivalent de 8 euros en réserve. Ces 8 euros ne sont pas exactement des billets de banques, mais des actifs très solides. Parmi eux il y a des fonds "très propres", parce qu'ultra-solides, dits "Core tier one". Ils doivent représenter 3% du ratio. A partir de 2013, les banques seront soumises à des exigences renforcées par les règles dites de Bâle-III. Le ratio de capitaux "très propres", notamment, devra être augmenté en qualité et en quantité. Les banques ont jusqu'à 2019 pour se plier à ces règles. Mais, compte tenu des inquiétudes ambiantes, la plupart ont prévu d'accélérer le mouvement.
Faut-il en faire plus ' Le secteur européen est pénalisé par la crise des dettes souveraines. Un crédit accordé à un Etat, censé être moins risqué qu'un prêt à une entreprise, est devenu un emprunt potentiellement toxique.
En outre, l'économie en Europe étant financée à 70% par des crédits bancaires et à 30 % par le marché, via des obligations (aux Etats-Unis cette proportion est inverse), les banques ont des bilans bien plus gros qu'outre-Atlantique. Ce qui explique, en partie, que le stress se focalise sur les établissements européens plus qu'américains.


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