Algérie

Pourquoi pas cent '



Au commencement il y avait le G7, c'est-à-dire les sept pays les plus riches du monde, puis les 7+1 avec l'intégration de la Russie mais avec une vision qui rompait quelque peu avec celle du départ, qui était, elle, strictement économique. Et comme le prouve le sommet qui vient de se tenir en Italie, le monde n'a pas fini avec l'addition de chiffres, avec bien entendu une imposante barrière.Il est en effet question d'augmenter le nombre de ses membres, mais sur quels critères ' Qui décide de quoi ' Des supputations qui viennent à la suite de vives critiques de l'action du G8 par ceux qu'on appelle communément les pays émergents et qui veulent, quant à eux, faire entendre leur voix. Mais d'une manière plus générale par les pays sous-développés qui subissent le système de dérégulation, l'injustice des subventions et le réchauffement climatique. Voilà donc la dernière trouvaille, alors que l'on connaît tous l'origine de la pollution atmosphérique.Depuis qu'il est en crise, on dit du monde qu'il ne sera plus comme avant. Des idées ont même été avancées, comme celle de renoncer au dollar comme monnaie de paiement. Mais connaît-on au moins le bilan de ce forum informel qui tend, en vérité, à se substituer aux grands ensembles et autres organisations internationales ' La crise économique actuelle constitue en cela un formidable indicateur. Elle a mis à nu tous les discours sur la libéralisation.Mais aucune espèce de remise en cause, alors que le constat est facile à dresser.L'on dira au moins du G8 qu'il n'a pas su faire preuve d'anticipation puisqu'il constitue l'essentiel ou encore la locomotive de l'économie mondiale. Malgré cela, l'on parle à nouveau de la poursuite de la libéralisation de l'économie mondiale et de l'achèvement du cycle de Doha, alors même que cette même crise a dévoilé bien des réalités, comme le recours de l'Etat et plus précisément la nationalisation de pans entiers de l'économie pour les sauver de la récession. Pour le reste, et cela signifie dès la sortie de la crise, c'est visiblement la poursuite d'une même politique avec le maintien des subventions qui ruinent les économies des pays en voie de développement.Ceux-là d'ailleurs se font fort, et à juste titre d'ailleurs, de lui rappeler ses différents engagements, comme l'intensification des échanges, même si cela paraît laborieux et traîne en longueur. C'est ce que font les dirigeants africains dans le cadre du Nepad, déterminés à instaurer de nouveaux rapports. Normalement, la crise mondiale n'a pas seulement renforcé cette perspective, mais l'a rapprochée en terme de délai.Ce qui explique cette possibilité d'intégrer de nouveaux membres, à commencer par ceux qui disent que le G8 n'a plus de raison d'être et réclament ouvertement « une nouvelle gouvernance mondiale basée sur le multilatéralisme ». Ce qui n'est pas pour plaire à tout le monde. Normal, quand on produit l'essentiel de l'économie mondiale. Mais s'est-on demandé sur quelles bases se fonde ce statut '


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