Algérie

Pourquoi nos boxeurs sont-ils bien classés '



Parce que la boxe est un sport ancienLes Algériens pratiquent la boxe depuis le début des années 40. « C'était à l'époque un moyen pour eux de s'affirmer face aux colons dans la société, explique Hamid Tahri, ancien vice-président de la Fédération algérienne de boxe. Les combats entre un Algérien et un Français ou un Espagnol attiraient beaucoup de monde. Surtout pour voir des stars comme Bob le Noir, Keddad, les frères Azouz, les frères Ayed ou Moustefaoui' Ils assuraient le spectacle et les gens s'identifiaient à eux. Il y avait aussi des salles mythiques comme le foyer civique ou le Majestic. »Parce que les cadres de la Fédération ont gardé un bon niveau.Après l'indépendance, la dynamique s'est poursuivie. Et aujourd'hui, la plupart des cadres de la fédération sont formés par l'Institut des sciences et de la technologie du sport. « Et bien formés, précise-t-il. Par ailleurs, avec la réforme du sport des années 70, l'Algérie a développé des relations privilégiées avec les pays de l'Est et avec Cuba, d'où viennent les meilleurs techniciens du monde. Ils ont formé de nombreux jeunes Algériens jusque dans les années 80 qui dirigent aujourd'hui la fédération. »Parce que la boxe est un sport populaire qui ne demandait pas beaucoup de moyens.Une salle et des gants : jusqu'à récemment, la boxe n'exigeait pas de moyens colossaux et était donc accessible à tous. « Les jeunes recrutés s'entraînaient dans les caves des immeubles, poursuit Hamid Tahri. Il n'y avait ni casque, ni coquille, ni protège-dents. »Mais'L'Algérie pourrait obtenir de bien meilleurs résultats. « Il faudrait commencer par régler les problèmes de gestion ' certains stages sont organisés dans des pays inappropriés, soit en raison du climat, soit en raison du niveau des joueurs, assure-t-il. Ensuite, il faudrait donner plus de moyens. On ne pratique plus une boxe archaïque : le matériel est sophistiqué et donc coûte cher. Enfin, il faudrait redynamiser les pôles de développement comme Béjaïa, Aïn Témouchent, Chlef, ou Annaba, des centres pourvoyeurs qui ont été délaissés. »


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