Algérie

Pourquoi lui et pas lui '



Ils ont encore un mois pour grossir davantage le rang des prétendants. Pendant que vont s'agiter les plus de 100 candidats déclarés, le FLN, lui, va de nouveau mettre toute son ardeur à organiser la victoire de son poulain.Maintenant que d'autres acteurs se sont mis de la partie et se préparent à faire leur cinéma, que le cirque peut s'ébranler et se préparer à animer la scène publique, l'ex-parti unique, qui renonce désormais à la prudence qu'il avait observée jusque-là, sort de son mutisme, de la discrétion qu'il s'était imposée ces dernières semaines pour faire campagne, pour s'adonner, enfin, à l'un de ses passe-temps favoris, ce en quoi il excelle, surtout à l'intérieur du pays. Il n'aura pas à suer sang et eau pour rivaliser avec ses concurrents.
Tout ce beau monde est tellement peu rassurant qu'il n'est pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour deviner pour qui opteront les Algériens qui n'affectionnent pas les changements dont ils ne maîtrisent pas les effets. Tous ou presque ? pourquoi en douter ' ? n'hésiteront pas longtemps, avant de se rabattre sur ce à quoi ils sont le plus habitués.
Question mauvaises surprises, les électeurs préfèreront faire face à celles que leur réserve un système qu'ils pratiquent depuis toujours. En attendant, est-ce que le FLN s'inquiète des crises qui secouent le pays actuellement ' Il est bien conscient que pour s'assurer la victoire, il va, encore une fois, pomper dans l'argent du contribuable. Mais il sait surtout comment faire pour contourner le mécontentement de ce dernier. Ce qu'on peut lui reconnaître, c'est qu'il n'a pas pour habitude de discourir dans le vide. A chaque fois qu'il le fait, c'est dans un but bien précis. Lui évite au maximum les conflit avec autrui. Il s'arrange pour ne pas y prendre part. Ses constantes à lui, ce sont la feuille de route et le programme qui lui sont dictés. Et s'il faut faire diversion pour réorienter l'intérêt des troupes vers l'essentiel, il n'hésitera pas. Pour savoir ce qui se manigance en coulisses, il faut suivre les allées et venues des grosses pointures de l'ex-parti unique et écouter, attentivement, ce qu'il émet comme discours.
M. B.


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