Pourquoi les Oranais boudent l'eau du robinet '

La Fédération algérienne des consommateurs vient d'enfoncer le clou à propos de la qualité de l'eau du robinet : "Les consommateurs boudent l'eau du robinet et préfèrent l'eau douce des citernes ou l'eau en bouteilles", a fait remarquer le chargé de communication de la FAC. Pourtant, la SEOR qui affirme que l'eau du robinet est de bonne qualité et que les consommateurs payent lors des factures d'eau en tant que RQE (redevance qualité eau). Mais les consommateurs oranais justifient le refus de boire l'eau du robinet à cause du goût et surtout du manque d'hygiène de certaines canalisations et installations des conduites d'eau. Au café, au restaurant ou à la maison, l'eau du robinet n'est utilisée que pour les travaux de nettoyage, même pour les repas : "J'utilise l'eau douce. Je doute que l'eau du robinet soit potable et bonne pour la santé", explique une jeune maman. La facture d'eau devient salée : "Nous payons la facture de la SEOR, l'eau douce des colporteurs et l'eau en bouteilles pour les invités ou les malades. Outre la facture d'eau, je dépense en moyenne 40 DA/j", martèle un retraité. Pourtant, lors de la Fête internationale de l'eau, les responsables de la SEOR ont toujours insisté sur la bonne qualité de l'eau du robinet. D'autre part, le coût de l'eau reste élevé pour les petites bourses, et surtout pour les commerçants, entre autres, les propriétaires des stations de lavage de véhicules. Pour les ménages, et à titre d'exemple, une consommation de 39m3 revient à 1100 DA, soit une moyenne de 28 DA/m3. Le soutien de l'Etat est massif quand on sait que le coût de 1m3 dépasse les 40 DA, affirme notre source. Cependant, il faut rappeler que la distribution de l'eau potable s'est nettement améliorée dans un grand nombre de secteurs urbains et les communes rurales de la wilaya d'Oran. Il reste quelques points noirs que le secteur de l'hydraulique tente de régler surtout avec le projet du MAO.N. B
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