Pourquoi les attentats ne sont-ils pas condamnés par les hommes politiques '

Il y a quelques mois, nous avons pris connaissance d'un « lynchage raciste » qui aurait été orchestré contre le leader du parti RCD, Saïd Sadi. Dommage que cette contribution ne réapparaisse pas pour analyser les crimes barbares qui sont commis dans les villes de Tizi Ouzou, Boumerdès ou dans la périphérie natale du leader de RCD.
Encore moins concernant le douloureux attentat commis contre l'Académie interarmes de Cherchell. Nous n'avons même pas enregistré une réaction du RCD, un parti politique décidé à jouer les premiers rôles pour dessiner ce que doit être l'Algérie de demain. Pourtant, on a la certitude que Saïd Sadi et son autre ami des droits de l'homme ont une riche culture pour expliquer à leurs concitoyens comment se fait-il que la région de Tizi Ouzou s'est subitement transformée en un inviolable bastion de l'islamisme. Ils ont aussi la chance de bénéficier des analyses de leurs deux amis d'ailleurs, à savoir Ferhat M'heni et surtout celui qui les inspire le plus, le philosophe Bernard Henry Lévy. N'est-ce pas lui qui est le rosier qui donne des couleurs au fameux printemps arabe ' Après avoir assuré l'exploitation des richesses énergétiques de la Libye, sous l''il du «tireur» de ficelles ce fou de l'Elysée, il joue au chef d'orchestre dans la rébellion de nos frères syriens où le régime politique, tyrannique ou non, demeure un obstacle de taille face à Israël. Surtout qu'il s'affiche comme allié de l'Iran et un protecteur du voisin libanais. La mainmise ayant été réussie sur la noix de cacao ivoirienne, on a entrepris avec succès d'accaparer le pétrole libyen. On a surtout doté la fameuse AQMI du Maghreb d'un arsenal de guerre, capable de déstabiliser cette indomptable Algérie. S'ensuivent des attentats meurtriers dans notre chère Kabylie et ensuite Cherchell au même moment où s'élèvent des critiques contre la position de l'Algérie vis-à-vis du CNT et quelques pointillés contre les réformes qui attendent d'être promulguées. Ces attentats ne visent que l'armée et les forces de sécurité. Heureusement que les cadres politiques ne sont pas ciblés, même si certains d'entre eux crachent leur laïcité au visage de cette fameuse AQMI. C'est de là justement que ces cadres politiques doivent être en mesure de fournir des explications à la population qui redoute une autre décennie noire. Est-ce que ce sont vraiment des islamistes qui commettent ces actes ' Le doute n'est-il pas permis quant à l'existence d'une force armée aux idéologies cachées ' Que pense la République fédérale de Ferhat M'heni qui a été et reste une création en collaboration avec d'obscures coulisses israéliennes et occidentales ' Le psychiatre, qui a été victime du lynchage raciste, le superbe défenseur des droits de l'homme, même avec son cerveau largement entamé par une sénilité au stade final et beaucoup d'autres doivent en connaître des choses. Sinon le philosophe très éclairé si proche du commandeur de la nouvelle croisade peut leur expliquer quelques tenants de cette folie meurtrière. Il est remarquable que ceux-ci ne se soient même pas donné la peine de condamner l'attentat de Cherchell. Comme une catégorie de nos hommes politiques. Ceux que nous avons déjà nommés et ceux qui se félicitent chaque fois du fait que le pays a évité le pire «grâce à la vigilance de l'armée et des forces de sécurité». Une façon que les islamistes doivent politiquement interpréter comme un barrage de la route pour accéder au pouvoir. Ce sont ces forces qui sont responsables. Alors ce sont ceux-là qui doivent être vos cibles. Hélas avec le silence complice de tous ces hauts cadres même quand on déclare ouvertement que la prochaine Constitution ne sera que la charia. Même quand ridiculement drapés sous la toge des talibans, de hauts responsables planifient leur éventuelle élection avec la base islamique du salut et quand des voix dans l'impunité traitent de terroriste un chef de gouvernement.