Algérie

Pourquoi les Américains sont-ils en retrait'



Le Pentagone a dépensé entre 520 et 600 millions de dollars depuis 4 ans, aidant les gouvernements d'une région allant du Maroc au Nigeria.
Fer de lance de la guerre contre le terrorisme dans le monde, les Etats-Unis d'Amérique n'ont jamais ménagé leurs forces militaires pour aller débusquer les terroristes d'Al Qaîda, en Somalie, en Afghanistan parfois même là où ils n'existaient pas comme en Irak. Ils ont même organisé, au Pakistan, l'opération la plus spectaculaire de l'histoire de la lutte contre le terrorisme lors de l'étonnante élimination du chef d'Al Qaîda Oussama Ben Laden. Comment expliquer alors la timide réaction des Américains au moment où la France de Hollande part en guerre' L'Oncle Sam s'est-il résigné à l'idée que la région du Sahel est le
précarré indiscutable de l'ancienne puissance coloniale qu'était la France' Expliquant cette attitude du Pentagone, le journal français Le Monde, reprenant un article du prestigieux quotidien New York Times, a affirmé que les Américains ont subi un véritable revers au Mali bien avant le début de cette guerre. Selon le New York Times, les Américains ont, depuis plusieurs années, fourni armes, finances et bagages à l'armée malienne, dans l'espoir de constituer à la fois un allié et une digue infranchissable contre la menace islamiste dans la région du Sahel. «Le programme antiterroriste le plus ambitieux jamais mené dans la région», note le journal américain, repris par Le Monde. L'opération s'est soldée par un échec total. Le journal américain rapporte que le Pentagone a dépensé «entre 520 et 600 millions de dollars depuis 4 ans», aidant les gouvernements d'une région allant du Maroc au Nigeria. Mais c'est au Mali que les Américains ont concentré le plus de ressources. En vain.
D'un côté, le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui a bénéficié de l'entraînement américain, renverse le président Amadou Toumani Touré sans que les Etats-Unis aient vu venir le coup, écrit le journal Le Monde.
De l'autre, c'est l'afflux de combattants islamistes dans le nord du pays en provenance de Libye qui accélère les choses. Revenus armés et aguerris après la révolution libyenne, les islamistes s'allient temporairement aux Touareg du Nord pour mettre en déroute l'armée malienne. «Les mêmes unités entraînées par les Américains, vues comme le meilleur espoir pour repousser une telle offensive, se sont révélées l'élément central de leur défaite», souligne l'article du New York Times, notant au passage que la plupart de ces unités étaient commandées par des Touareg. De nombreux responsables interrogés par le NYT regrettent que les Etats-Unis se soient tant reposés sur des éléments touareg alors que ce peuple se bat depuis plusieurs décennies contre la domination du gouvernement de Bamako. «Le quasi- effondrement de l'armée malienne, et notamment des unités entraînées par les Etats-Unis, suivi d'un coup d'Etat mené par un officier entraîné par les Américains, a stupéfiait et embarrassé les leaders militaires américains», constate enfin le journal. Non seulement les autorités maliennes ont perdu le contrôle du nord de leur territoire au profit des groupes islamistes, mais les unités entraînées par les Américains ont été les premières à faire défection, «passant à l'ennemi avec leurs troupes, leurs armes et les fruits de leur entraînement à un moment crucial», selon un responsable militaire malien cité anonymement.
Mis à mal par cet échec, le Pentagone se tient en retrait de l'opération «Serval». Une première dans l'histoire de la lutte contre le terrorisme même si cette opération militaire française est suivie de très près par les Etats-Unis.
Sans participer directement, les forces américaines offrent une aide «en termes de renseignements et en termes de soutien, de logistique et de ravitaillement en vol». Mais est-ce suffisant'


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