Pourquoi le Nigeria a refusé de jouer son match face à la Libye '

Le journaliste Nigeria Adepoju Tobi Samuel, décrit le calvaire rencontré par l'équipe nationale du Nigeria en Libye. La délégation officielle de football devait rejoindre la Libye pour affronter l'équipe nationale Libyenne dans le cadre de la quatrième journée des éliminatoires de la coupe d'Afrique des Nations 2025. L'avion dérouté vers Al Abraq
à la dernière minute
Que s'est-il passé ? Selon un journaliste «Après le décollage depuis le Nigeria ce dimanche, deux jours après le succès 1.0 arraché face aux Chevaliers de la Méditerranée dans le cadre de la troisième journée, l'avion des Super Eagles, censé atterrir à Benghazi a été dérouté vers Al Abraq à la dernière minute». Bloqués depuis plus de 13 heures
La délégation composée de joueurs, staffs et officiels nigérians débarquent, et se trouvent ensuite «bloqués depuis plus de 13 heures à l'aéroport, dont les portes sont bloquées, visiblement sur ordre des autorités», photos et vidéos à l'appui du journaliste, Adepoju Tobi Samuel. «Je suis à l'aéroport depuis presque 13 heures, pas de nourriture, pas de wifi, nulle part où dormir. Africains, nous pouvons faire mieux», a déploré l'attaquant du Bayer Leverkusen, Victor Boniface, ce lundi matin, via son compte officiel X. Une situation regrettable
Le journaliste raconte qu'il n'y avait pas d'endroit où dormir, ni vivres, aucun moyen de sortir de l'aéroport? La délégation du Nigeria a vécu près d'une journée, dont une nuit, en enfer à l'aéroport d'Al haq, dira-t-il. Depuis, les hommes d'Augustine Eguavoen se sentaient pris en otage car interdits de sortir de l'aéroport. Le tout dans des conditions indécentes. Avant que les choses ne commencent à évoluer à la mi-journée ce lundi. Le bus? 12h après l'atterrissage
«Après nos premiers tweets, un bus pour l'équipe est arrivé comme par magie et un chauffeur qui se tenait à l'intérieur de l'aéroport pour nous filmer et rire avec certains membres du personnel depuis hier soir a déclaré que le bus était prêt 12 heures après notre atterrissage», s'est offusqué le capitaine des Super Eagles, William Troost-Ekong, sur le réseau
social X. Un dossier chaud à régler pour la CAF
Pour autant, malgré cette mise à disposition très tardive d'un bus pour rallier Benghazi, le Nigeria a pris sa décision : il n'est pas en état de participer au match prévu mardi soir et va rentrer au pays. Cette décision a généré de nouvelles tensions avec les autorités libyennes, qui ont, dans un premier temps, refusé de laisser partir les vice-champions d'Afrique. «Cela devient effrayant, j'ai peur pour nos vies», a même tweeté le milieu de terrain Wilfred Ndidi. Finalement, les visiteurs ont fini par «obtenir gain de cause». Le pouvoir des réseaux sociaux
«Apparemment, notre avion est en train de faire le plein en ce moment même et nous devrions bientôt partir pour le Nigeria. Merci à tous pour votre soutien !», a écrit Troost-Ekong.
«Je le répète : nous ne traiterions JAMAIS de cette façon un pays invité pour un match. Des erreurs, des retards, ça arrive. Mais jamais volontairement !»
Le match n'aura donc pas lieu mardi comme prévu et la Confédération africaine de football va devoir trancher dans cet épineux dossier et décider soit de reprogrammer cette rencontre, ce qui paraît peu probable au vu du calendrier international extrêmement chargé, soit d'infliger un forfait à l'une des deux équipes qu'elle tiendra pour responsable? En espérant que la Fédération de football libyenne donnera sa version des faits.
Résumé de H. Hichem