Pourquoi la Libye va s'enfoncer dans la crise

Pour le journaliste et analyste politique Akram Belkaïd, l'attaque du consulat des Etats-Unis à Benghazi, le 11 septembre 2012, pourrait donner raison à ceux qui assuraient que l'intervention militaire de l'OTAN en Libye ouvrirait une boîte de Pandore susceptible de déstabiliser la région tout entière. Il s'interroge : cet attentat serait-il le début d'une « nouvelle histoire afghane », d'un retournement des islamistes radicaux contre leurs alliés conjoncturels'
Est-ce une nouvelle histoire afghane qui commence' L'attentat meurtrier, mardi 11 septembre, contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi, et qui a coûté la vie à l'ambassadeur américain Christopher Stevens, sonne comme un terrible rappel au réel et présente, d'une certaine façon, un air de déjà-vu (le dernier assassinat d'un ambassadeur étatsunien remonte à 1979 en... Afghanistan).
Alliés hier avec l'OTAN 'dont l'intervention militaire a précipité la chute du régime (et la mort) de Mouammar Kadhafi' des factions de ceux que l'on appelait, il y a un an encore les rebelles, sont-elles en train de retourner leurs armes contre leurs «bienfaiteurs», comme jadis les moudjahidines afghans'
Bien sûr, il est trop tôt pour répondre à cette question. Mais ce qui vient de se passer à Benghazi provoque de nombreuses interrogations.
Le fait que cela se soit passé dans la ville qui fut le c'ur de la rébellion libyenne est loin d'être anodin. Cela rend peu crédible la thèse d'une action menée par le camp résiduel des pro-Kadhafi.
On le sait, la Libye est encore secouée par des violences sporadiques que le nouveau pouvoir présente comme relevant de l'activisme des derniers soldats perdus de l'ancien dictateur.
Nul ne sait si c'est vraiment le cas ou s'il s'agit de règlements de comptes sur fond de rivalités régionales voire ethniques.
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