Constantine, ville peuplée et dense, vit ces dernières années des étéscaniculaires inhabituels, rendant infernal le quotidien des citoyens quitrouvent du mal à s'adapter à ces nouvelles conditions. Il est signalé que le climat de Constantine, considéré jusque-là commecontinental, se rapprochant du méditerranéen, est devenu hélas « semi-aride »,selon les indices climatologiques en vigueur. Autrement dit, le climat àConstantine est actuellement identique à celui de Biskra, une ville située auxportes du Sahara. Selon les météorologues etspécialistes du domaine bioclimatique, il s'agit d'un phénomène de surchauffede l'air en milieu urbain, phénomène qui ne cesse d'attirer l'intérêtparticulier des chercheurs du monde entier. L'ensemble des études élaborées etvérifiées à l'échelle mondiale, ont abouti à la même conclusion, à savoir queles villes telles qu'elles sont conçues, et avec toutes les activités qu'ellesabritent, et les fortes densités urbaines qu'elles enregistrent, sont la causenotoire de ce problème. Cette découverte a poussé un groupe de chercheursuniversitaires de l'université Mentouri de Constantine à réfléchir sur cetteproblématique d'actualité, dans un souci de contribuer dans la mesure dupossible à offrir un milieu urbain plus confortable et plus frais auxConstantinois, notamment en période estivale. Ainsi, a débuté un diagnosticexhaustif qui a couvert des échantillons de quartiers situés au coeur de laville, à savoir la vieille ville, le Coudiat et quelques places et espacesouverts, de géométrie et tailles différentes. De ce fait, il a été procédé àune prise de mesure horaire de température de l'air et des surfaces (sols etfaçades), ainsi que du taux d'humidité, et cela pendant 10 jours successifs,durant la période la plus chaude de l'été 2006. Les résultats de cette recherchediffusés dernièrement, ont été consolidés par une simulation numérique au moyende logiciels. Ainsi, il a été conclu que l'ambiance urbaine à Constantine estbeaucoup plus fraîche et confortable au niveau du Coudiat, site très hautsurplombant la ville et où sont implantés des immeubles assez élevés, d'unehauteur moyenne de 25 m et une largeur moyenne des rues de l'ordre de 6 m.Vient ensuite le Rocher. Dans ce cas précis, deux artères ont été étudiées, àsavoir Trik Djedida, qui constitue une percée datant de l'époque coloniale, etR'sif, faisant partie de la vieille ville de Constantine. Là, il s'est avéréque les ruelles sinueuses et étroites de la vieille ville sont visiblement plusombragées et par conséquent plus fraîches que l'artère « Trik Djedida ».Cependant, la température de l'air au niveau des places ouvertes, est beaucoupplus élevée que dans tous les autres endroits testés. En conclusion, le groupe dechercheurs a abouti au fait que pour le climat de Constantine, il estindispensable d'opter pour les tissus urbains compacts, réduisant ainsi aumaximum l'exposition des surfaces minérales aux rayons solaires. Quant à laprogrammation de places, il a été recommandé de prévoir l'implantation massived'arbres et de jets d'eau, en vue de rafraîchir l'air ambiant. Bien qu'il existe d'autresparamètres pouvant causer ce phénomène de surchauffe, entre autres lesmatériaux dits minéraux utilisés en ville aptes à absorber énormément d'énergiesolaire, et l'augmentation du trafic d'automobiles engendrant un degréimportant de pollution, cette recherche, il faut le rappeler, a été axée surl'aspect urbanistique de la ville de Constantine.
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Posté Le : 02/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fouzia Boucheriba
Source : www.lequotidien-oran.com