Pourquoi chercher ailleurs ce qu’on a chez nous? Malgré Tikjda et Chréa, les Algériens préfèrent l’étranger

L’Algérie, un immense pays, aux quatre saisons, un pays féerique, on le sait, regorge de sites de préparation pour élite, cependant il est loin de son réel potentiel.

Depuis des années, les clubs algériens, les sportifs algériens de haut niveau se préparent ailleurs, peut-être est-ce l’heure de faire un petit bilan.

Proposer et débattre sur les maux qui affaiblissent notre sport, qui nous est si cher en se posant les bonnes questions afin, pourquoi pas, de trouver des pistes de solutions.

Le principe est simple, partons d’un constat, de faits, et soulevons des questions, émettons des critiques constructives des pistes de réflexions afin d’inspirer les responsables de nos clubs, les managers sportifs et les entraîneurs et même ceux qui dictent leurs idées d’en haut pour mieux gérer ce business.

Les principaux facteurs d’explication de la ruée de nos clubs vers les sites de préparation à l’étranger sont à trouver au niveau des dirigeants qui aiment se pavaner et se dorer au soleil des autres pays limitrophes, à défaut de visas pour l’Europe, d’un manque global d’infrastructures et de bons sparrings partners, de l’exode des meilleurs clubs vers l’étranger, du faible développement des championnats … et de manière générale de l’absence de vision à long terme des clubs.

Pourtant, les clubs européens ou même ceux de l’Afrique du Nord ont trouvé la parade: choisir l’option de créer des centres de formation et de préparation pour être au top ou accueillir des clubs en quête d’une bonne préparation. Nos clubs, eux préfèrent s’exiler vers d’autres pays pour peaufiner leur préparation.

Les clubs algériens de Ligue1 et 2, même les plus démunis qui ne payent même pas leurs joueurs et leurs entraîneurs, choisiront l’option du stage à l’étranger.

Si la JSK, l’ASO et le MCO, des habitués du royaume chérifien pour préparer la saison et les compétitions, nationale et internationale, le MCA, l’USMA et l’ESS quant à eux, font chaque année leurs valises pour se préparer en Europe, dans des centres de préparations où ils trouvent toutes les commodités.

Aïn Drahem, la petite station située à 620 mètres d’altitude. Se trouvant à quelque 15 km de la frontière algérienne, accueille chaque année des formations algériennes qui se préparent pour les grands-rendez vous sportifs.

La ville de Katowice, de Wisla, le prestigieux centre parisien Leonard De Vinci, accueillent chaque année le MCA, l’USM Alger et l’ES Sétif. C’est devenu le lieu de préparation privilégié de plusieurs formations algériennes, même dans d’autres disciplines, le handball, le volley-ball et surtout l’athlétisme.

Alors pourquoi ne pas appliquer, au moins les modèles de nos amis et voisins le Maroc et la Tunisie en associant pratique du sport au tourisme, tout en y incorporant les spécificités locales, pour qu’à défaut de faire de clubs étrangers, que nos sportifs puissent s’assurer une préparation de qualité au moindre coût, telle serait en substance la formule gagnante pour permettre à notre élite de poursuivre son essor et éviter à nos clubs de partir régulièrement à l’étranger, attirés qu’ils sont par l’Eldorado européen.

Ce qu’il fallait retenir: c’est que tout part des centres de préparation pour élite. En 10 ans, il y a une nette amélioration du côté des centres et des infrastructures.

Il faut noter également que le gouvernement met souvent aussi la main à la poche pour encourager les initiatives et faciliter ces projets vitaux pour l’avenir du sport en Algérie.

N. Bekkar