Algérie

Pourquoi ces élections sont un succès



Pourquoi ces élections sont un succès
En 6 ans et quatre rendez-vous électoraux, dont deux législatifs et deux locaux, en sus d'une nouvelle Constitution, le pays semble avoir résolument pris le chemin de la démocratisation.L'Algérie a bouclé cinq années de mandat local. Les gestionnaires des APC et des APW du pays sont revenus au peuple pour leur renouveler sa confiance. Ils ont concouru aux côtés de nouveaux prétendants qui ont estimé leur bilan pas assez parlant et ont proposé au même peuple leurs solutions. Avant-hier, les électeurs se sont exprimés dans les urnes et ont reconduit des équipes et sanctionné d'autres, par le biais des urnes. Dans de nombreuses communes et wilayas du pays, la scène politique locale a changé. De nouveaux visages ont fait leur apparition et une nouvelle aventure commence pour des milliers de jeunes et moins jeunes ex-candidats, désormais mandatés par leurs concitoyens pour gérer le quotidien de la cité.
A première vue, l'Algérie n'a pas réussi un exploit particulier. Les mauvaises langues insisteront sur le taux d'abstention, après une campagne qualifiée de morose et chahutée par une insidieuse campagne contre la participation des électeurs. Il reste que derrière cette «normalité», le pays a fait un grand pas dans la bonne direction. Il faut savoir que ces élections se tiennent dans un contexte économique et social quelque peu particulier où les enjeux et les défis ne sont pas simples. De plus, de la situation de l'environnement géopolitique régional n'est pas des plus plaisantes. La quasi-totalité des pays touchés par le printemps arabe vit des conditions politiques et sécuritaires très difficiles. Dans le lot, l'Algérie se distingue par sa sécurité, la sérénité de sa société et le sens des responsabilité de sa classe politique.
Réunis, ces trois facteurs ont permis un déroulement «normal» des élections locales, au moment où les clignotants internes et externes militent en faveur d'un état de fait exceptionnel. Il faut dire que ce qui paraît «évident» pour les Algériens relève du «miracle» en Libye où le gouvernement ne parvient pas à asseoir sa domination sur l'ensemble du territoire. Une élection passe pour un acte politique encore «problématique» pour les Tunisiens, dont le pouvoir a dû en reporter la tenue, pour des raisons organisationnelles. Dans d'autres pays arabes, la situation est, au moins aussi tendue que celle des voisins de l'Algérie. C'est dire que la «nonchalance» des Algériens, ce jeudi, n'est pas un fait anodin. Le pays fait quelque part exception.
Il est clair qu'en réussissant le cinquième scrutin d'affilée depuis le retour à la légitimité électorale en 1995, l'Etat a confirmé une réelle volonté d'adopter ce mode de sélection des élites politiques du pays, et plus encore, apporte la preuve qu'un véritable consensus s'est établi au sein de la société algérienne sur la nécessité de faire des élections, le seul moyen de parvenir au pouvoir, autant local que national. Il faut noter, à ce propos, l'absence de tout appel au boycott lors de cette consultation électorale. En effet, nonobstant les divergences politiques et idéologiques et même si certains continuent à faire planer le spectre de la fraude, tout ce que compte l'Algérie comme force politique, a pris part aux locales. C'est là une grande victoire de la République et un gage de stabilité pour un pays, aujourd'hui menacé sur toutes ses frontières. Il faut dire que cette sérénité est aussi le fruit d'une société qui a rejeté «les aventuriers» du boycott et signifier au personnel politique que seule la légitimité électorale a sa raison d'être pour prétendre à un strapontin au pouvoir. Même ceux qui avaient cru surfer sur la maladie du président de la République pour passer en force en ont eu pour leurs frais. Ils ont été éjectés de la scène nationale. Il n'y est resté que les partis et les politiques qui ont décidé d'accepter les résultats des urnes.
Si on en est arrivé à cette maturité politique, il faut le souligner, assez rare, dans la sphère géostratégique à laquelle appartient le pays, ce n'est pas par hasard. Cela a commencé par le discours du président de la République du 15 avril 2011. Le chef de l'Etat y a annoncé un agenda de réforme politique s'appuyant principalement sur la Réconciliation nationale. Un peu plus de 6 années plus tard et quatre rendez-vous électoraux, dont deux législatifs et deux locaux, en sus d'une nouvelle Constitution, le pays semble avoir résolument pris le chemin de la démocratisation de toutes ses institutions. Les réformes politiques initiées par le président de la République se traduisent sur le terrain par la participation de toute la classe politique. C'est une grande victoire pour le pays. Il a été enregistré une hausse de la participation des électeurs de scrutin en scrutin. La tendance sera renforcée pour la prochaine élection présidentielle de 2019 et les législatives de 2022.
Le chef de l'Etat a accompli son devoir électoral à El Biar
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a accompli jeudi son devoir électoral pour les élections locales des APC et APW 2017 à l'école primaire Mohamed El-Bachir El-Ibrahimi d'El Biar. Le chef de l`Etat était arrivé aux environs de midi au bureau de vote, accompagné de ses deux frères et neveux. C'est au niveau du bureau de vote numéro 34, que le président Bouteflika a glissé les deux bulletins de vote (APC-APW) dans l'urne sous les crépitements des flashs et appareils photo de reporters et les projecteurs des caméras des médias.


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