D’autres chercheurs ont retenu comme critère la continuité de transmission. Selon eux, si une musique a été transmise régulièrement de siècle en siécle, elle n’est pas ancienne. S’il y a eu rupture dans la transmission et que des recherches sont nécessaires pour la reconstituer et retrouver une «interprétation fidèle», cette musique est alors une musique ancienne. Or, il existe des musiques très anciennes qui ont été transmises régulièrement dans le temps comme certaines musiques religieuses et folkloriques. De plus, la notion «d’interprétation fidèle» a été récusée par plusieurs musicologues comme subjective ou idéaliste. Les Anglo-Saxons retiennent pour leur part la notion d’interprétation «basée sur des sources historiques».
Enfin, il faut souligner que ces catégorisations ou débats se limitent souvent à l’univers culturel européen, d’où la datation au XVIIIe siècle qui correspond à l’avènement de la musique classique sur ce continent qui a suivi la période baroque. Contre cet ethnocentrisme, des musiciens et musicologues réclament une vision plus large de la musique ancienne en y intégrant toutes les musiques pouvant être concernées par ce qualificatif et notamment celles des pays du Sud. C’est cette attitude que défend manifestement le Festival d’Alger à travers sa programmation.
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Posté Le : 08/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A & L.
Source : www.elwatan.com