Le ministère du Commerce a finalement entamé des pourparlers avec des représentants des boulangers, à la faveur d'une rencontre tenue, hier, au siège du département de Kamel Rezig, qui intervient dans un contexte particulier marqué par une tension sans précédent sur le pain. À l'heure où nous mettions sous presse, hier soir, les travaux de cette réunion de négociation autour de la revendication des boulangers ? à savoir la hausse du prix du pain ? n'étaient pas terminés. Outre la corporation des artisans boulangers, des représentants du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr) et de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) ont pris part à cette rencontre, tenue au siège du ministère du Commerce.En attendant les conclusions de ces négociations marathoniennes, nous avons pu avoir certaines informations auprès du secrétaire général de l'UGCAA, Hazeb Benchahra, lequel plaide pour une "solution adéquate et définitive" pour ce récurrent problème de l'instabilité des prix des produits de large consommation, notamment ceux subventionnés par l'Etat. Notre interlocuteur se dit favorable à une augmentation du prix du pain en guise de "solution provisoire", arguant au passage que la tarification de ce produit de large consommation n'a connu aucune hausse depuis 1996.
"Selon les conclusions de l'étude socioéconomique que nous avons menée sur le terrain, le prix de revient d'une baguette de pain est de 12 DA. Du coup, nous suggérons sa révision à la hausse, en le fixant à 15 DA. Cela permettra, d'un côté, d'améliorer un tant soit peu la marge bénéficiaire du boulanger, mais aussi et surtout de réduire le phénomène de gaspillage du pain. Il faut savoir qu'environ 8 millions de baguettes de pain sont gaspillées quotidiennement en Algérie", indique M. Benchahra. Autrement dit, ce dernier estime qu'une telle augmentation, bien qu'elle soit supportable par les ménages, devra inciter les citoyens à "consommer modérément".
Le secrétaire général de l'UGCAA a tenu à préciser, en outre, que "si la farine demeure subventionnée par l'Etat, il faut savoir que les prix des autres intrants dans la préparation du pain, tels que la levure, les améliorants, la main-d'?uvre, l'électricité et le gaz, ont connu plusieurs hausses ces dernières années".
KAMAL OUHNIA
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 10/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamal OUHNIA
Source : www.liberte-algerie.com