Algérie

POURPARLERS INTER-ZIMBABWÉENS



Les négociations suspendues
C’est ce qu’a annoncé, hier, le président sud-africain, Thabo Mbeki, selon lequel les deux parties retournent à Harare pour consulter leurs leaders. Le président sud-africain Thabo Mbeki a Annoncé, hier, que les négociations entre l’opposition et le pouvoir zimbabwéens étaient suspendues pour quelques jours et devraient reprendre à la fin de la semaine. Pouvoir et opposition «continuent de se parler. Ils ont suspendu les négociations pour quelques jours afin de retourner à Harare et consulter leurs leaders avant de revenir en Afrique du Sud», a déclaré M.Mbeki au cours d’une conférence de presse. «Cela avance très bien. Le protocole d’accord prévoit que les négociations se terminent dans deux semaines, (...) ils restent déterminés à atteindre cet objectif», a poursuivi le président et médiateur sud-africain.Peu auparavant dans la journée d’hier, un porte-parole de l’opposition avait affirmé que les négociations étaient dans «l’impasse» achoppant, selon la même source sur le partage du pouvoir. «Les négociations sont dans l’impasse», a ainsi déclaré George Sibotshiwe, le porte-parole du chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), en refusant de décrire les sujets épineux. Les pourparlers ont, selon lui, été suspendus pour que «les parties consultent leurs leaders» mais reprendront «si les points en litige sont réglés». George Sibotshiwe s’exprimait par téléphone depuis l’Afrique du Sud, où il accompagne Morgan Tsvangirai, arrivé lundi soir pour rencontrer son équipe de médiateurs. Le dialogue de fond entre des représentants du MDC et du pouvoir a commencé, jeudi dans un lieu tenu secret proche de la capitale Pretoria, trois jours après la signature d’un accord à Harare entre Morgan Tsvangirai et le président zimbabwéen Robert Mugabe. Les discussions, initialement prévues pour durer deux semaines, visent à débloquer la situation née de la réélection controversée fin juin du président Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, sur fond de violences et sans adversaire. Lundi, une source anonyme au sein du MDC avait déjà fait état de blocages et expliqué que les négociateurs butaient sur le poste à attribuer à Morgan Tsvangirai dans un éventuel gouvernement d’union nationale. Selon cette source, le régime n’a proposé au chef du MDC qu’un poste de troisième vice-président au côté de Robert Mugabe, une proposition inacceptable pour l’opposition. La veille au soir, le porte-parole du président sud-africain Thabo Mbeki avait assuré que les discussions se déroulaient «très bien» et rappelé que les parties s’étaient engagées à ne pas divulguer d’informations aux médias. Hailé Menkerios, émissaire du secrétaire général de l’ONU dans la région et impliqué indirectement dans les négociations, a relativisé l’importance de cet accroc. «Cela ne veut pas dire que nous sommes à la fin de la route au Zimbabwe», a-t-il dit lors d’un entretien avec le quotidien sud-africain The Star.«D’après mon expérience, ce type de discussions peut durer longtemps et il n’est pas étonnant qu’il y ait un point d’achoppement juste après leur ouverture», a-t-il ajouté. «Nous ne devons pas oublier que les parties se sont assises à la même table avec des vues très différentes et que les négociations ont pour but de les aider à trouver un terrain d’entente», a poursuivi M.Menkerios. Le MDC et l’Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir) s’opposent notamment sur la légitimité de leur leader respectif. Le régime assure que la réélection de Robert Mugabe, le 27 juin au second tour d’un simulacre de présidentielle boycotté par l’opposition et entaché de violences, est «non négociable». Tout comme l’Occident, l’opposition refuse de reconnaître sa reconduction à la tête de l’Etat et se base sur les résultats des élections générales du 29 mars pour réclamer les pouvoirs exécutifs.
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