Pourparlers Front Polisario-Maroc : Tous les chemins mènent à un référendum

Photo : Slimen S.A. Les pourparlers informels entre le Front Polisario et le Maroc ont repris hier à la résidence de Greentree Estate de Manhasset, dans la banlieue de New York, sous l'égide de M. Christopher Ross, l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental et en présence des représentants des deux pays observateurs, l'Algérie et la Mauritanie. Ce septième round qui se tient à  huis clos et trois mois après la rencontre de la Valette (Malte), prendra fin aujourd'hui avec probablement avec l'engagement des deux parties à  se retrouver «bientôt» quelque part et la promesse  de Christopher Ross de tout faire, y compris en exerçant des pressions sur les deux parties,  pour que  des prochains rendez-vous soient plus fructueux.M. Khatri Addouh, le président du Conseil national de la République arabe sahraouie démocratique (Parlement) et président de la délégation sahraouie (le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), M. M'hamed Khaddad, et le représentant du Front Polisario à  l'ONU, M. Ahmed Boukhari) est partie à  ces pourparlers informels comme à  l'accoutumée. C'est-à-dire avec optimisme et détermination et un principe cardinal : ne pas céder d'un iota sur ses droits, dont celui de la tenue d'un référendum d'autodétermination, conformément aux engagements pris en 1991 par les Nations unies en contrepartie d'un cessez-le-feu. Un «Â objectif » porté par toutes les résolutions du Conseil de sécurité et réconforté amplement chaque année par la même instance internationale en renouvelant le mandat de la Minurso après un rapport du S.G de l'Onu. Pour ce round, le Front Polisario espère avoir  en face pour la première fois un partenaire crédible, constructif et ouvert. Loin, très loin de l'image que les représentants du Palais ont  toujours donnée avec leur «intransigeance» et «autisme» manifeste avec leur «refus» d'écouter l'autre et «Â très instruits » du  rapport  d'avril de Ban-Ki-moon.  Tout en estimant que «Â le processus de négociation «reste dans l'impasse» après quatre années de pourparlers et 10 réunions, le patron de l'ONU a écrit noir sur blanc que rien ne peut se décider dans la région sans l'accord des Sahraouis et que plus l'écoute de ces derniers tarde, plus le risque d'un retour à  une instabilité dans la région augmente. C'est dans cet esprit que le Conseil de sécurité a adopté à  l'unanimité une résolution dans laquelle il a réaffirmé son engagement à  «aider les deux parties» à  parvenir à  une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental»,  à  «s'éloigner du statu quo actuel qui n'est pas acceptable à  long terme» et «à faire preuve d'une plus grande volonté politique en vue d'une solution, en discutant de façon plus approfondie de leurs propositions respectives». Autrement dit, le Maroc ne peut plus ignorer la proposition du Front Polisario qui repose sur la nécessité d'un référendum sur l'autodétermination incluant les trois options déjà acceptées par les deux parties dans le Plan de règlement de 1991 et dans les Accords de Houston de 1997 et approuvées par le Conseil de sécurité. Soit, l'indépendance, l'intégration ou l'autonomie.