Algérie

Pourparlers entre le Hamas et le Fatah au Yémen et en égypte



Les divisions interpalestiniennes perdurent Les mouvements rivaux palestiniens, le Fatah et le Hamas, ont signé hier un accord où ils acceptent d?engager le dialogue sur la base d?une initiative yéménite de réconciliation, a annoncé le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abou Bakr Al Kourbi, a rapporté l?AFP. Mais les frères ennemis, après cinq jours de discussions, ne sont pas parvenus finalement à un accord sur le contrôle de la bande de Ghaza. Les deux parties ont précisé qu?elles tiendraient de nouveaux entretiens à Sanaâ dès le mois prochain. Le document, intitulé « Déclaration de Sanaâ », a été signé par Azzam Al Ahmad, chef du groupe parlementaire du Fatah et le numéro 2 du bureau politique du mouvement Hamas, Moussa Abou Marzouk, en présence du président yéménite Ali Abdallah Saleh, a constaté un journaliste de l?AFP. « Les mouvements Fatah et Hamas sont convenus de considérer l?initiative yéménite comme un cadre pour la reprise du dialogue, en vue de revenir à la situation palestinienne antérieure aux événements de Ghaza, afin de confirmer l?unité de la patrie palestinienne en tant que terre, peuple et autorité », stipule le texte signé par les deux mouvements rivaux. Ce texte, lu devant les journalistes par M. Kourbi, est le fruit de difficiles tractations que les autorités yéménites ont menées avec les représentants du Hamas et du Fatah ces derniers jours, à Sanaâ, dans le cadre de leur initiative proposant, notamment, un retour à la situation qui prévalait avant la prise du pouvoir par la force dans la bande de Ghaza par le mouvement islamiste en juin 2007. Outre le retour à la situation antérieure au 15 juin à Ghaza, l?initiative yéménite prévoyait initialement des élections anticipées dans les territoires palestiniens, la reprise du dialogue sur la base d?accords antérieurs signés au Caire (2005) et à La Mecque (2007), la remise sur pied des forces de sécurité sous la conduite de l?Autorité nationale palestinienne et d?un gouvernement d?union nationale. Une tentative de médiation yéménite avait échoué jeudi, mais Sanaâ avait affirmé que le dialogue devait reprendre samedi dernier. Les parties palestiniennes s?étaient rejeté la responsabilité de l?échec. En Egypte, une autre tentative de réconcilier les factions palestiniennes est entreprise depuis quelques jours. Sous les auspices du chef des renseignements égyptiens, Omar Souleïman, les discussions sont menées séparément avec des émissaires du Hamas, de l?Autorité palestinienne et d?Israël. Les sujets de discussions ne manquent pas, à commencer par l?idée de parvenir à une trêve de longue durée entre l?Etat hébreu et le Hamas. On discute également du fonctionnement du point de passage de Rafah entre la bande de Ghaza et l?Egypte, actuellement fermé, mais en janvier dernier, des Palestiniens avaient ouvert une brèche par laquelle des milliers d?habitants de Ghaza, subissant le blocus israélien, étaient sortis du territoire. Le terminal de Rafah, unique fenêtre de Ghaza sur le monde extérieur, est quasiment fermé en permanence depuis juin 2006. Autre chapitre des pourparlers : la question des prisonniers et d?un éventuel accord de libération, qui pourrait inclure Gilad Shalit, le soldat israélien enlevé en juin 2006, par des radicaux palestiniens. Enfin, la question de l?alimentation en électricité de la bande de Ghaza fait aussi partie de la discussion. Comme signe d?apaisement, le Caire a libéré, hier, 33 membres du mouvement Hamas qu?il détenait pour entrée illégale en Egypte. Jeudi, le Hamas a accusé l?Egypte d?avoir torturé des dizaines de ses militants arrêtés sur son territoire. Un haut responsable du Hamas, Saïd Seyam, a affirmé cette semaine que les prisonniers palestiniens en Egypte étaient torturés dans le but, notamment, d?obtenir des informations sur le sort du sergent israélien Gilad Shalit, enlevé en juin 2006. Selon les associations de défense des droits de l?homme, la torture est systématique dans les prisons égyptiennes. Le gouvernement du Caire dit condamner ces pratiques et souligne qu?il n?hésiterait pas à engager des poursuites judiciaires quand les faits seront avérés.


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