Mitchell et Netanyahu semblent disposés à «marchander» le renouvellement du gel des constructions. Benyamin Netanyahu et Mahmoud Abbas se sont retrouvés à deux reprises hier à Charm El Cheikh. « Non pas pour trancher une quelconque question de fond, mais pour créer une atmosphère propice au début des pourparlers », explique Yasser Abed Rabbo, un membre de la délégation palestinienne précisant que les négociations se poursuivront aujourd'hui à El Qods occupée. Cette rencontre, la première depuis qu'ils ont repris langue à Washington, le 2 septembre, s'est déroulée sous la supervision d'Hillary Clinton qui redoute un « clash » entre les deux responsables à une dizaine de jours de l'expiration du gel de la colonisation en Cisjordanie et El Qods-Est. George W. Mitchell qui fait la navette depuis mai dernier entre les deux responsables pour favoriser le retour au dialogue direct, sait que ces « retrouvailles » peuvent àªtre torpillées à tout moment. Soit par les missiles et les attentats promis par Hamas et le Djihad islamique. Soit par le Premier ministre israélien en annonçant la fin du gel des constructions ou insistant sur la reconnaissance par les Palestiniens, d'Israël en tant qu'Etat-nation du peuple juif. Abbas a averti qu'il claquerait la porte si la construction reprenait. En attendant le 26 septembre, date de l'expiration du gel, chaque camp fait croire à l'autre qu'il est disposé à entamer des discussions sérieuses sur les questions de fond (frontières d'un futur Etat palestinien, sécurité d'Israël, sort des réfugiés palestiniens, statut d'El Qods…) et manœuvre pour faire porter la responsabilité de l'échec des pourparlers annoncé à l'autre lors des rencontres des négociateurs prévues dans « les prochains jours » ou des deux dirigeants qui ont convenu de se rencontrer tous les quinze jours. Mitchell et Netanyahu semblent disposés à « marchander » le renouvellement du gel des constructions. En contrepartie d'une aide du président syrien Bachar al-Assad dans le processus de paix entre Israël et les Palestiniens, le moratoire pourrait àªtre prolongé. « Nous pensons qu'il serait logique de prolonger ce moratoire », rappelle l'émissaire américain au Proche-Orient. Un souhait que partage l'Union européenne, le gros bailleur de fonds. Le Vieux continent veut àªtre associé à des négociations directes pour renforcer leurs chances de succès.
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Posté Le : 14/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B.
Source : www.horizons.com