Algérie

Pourparlers de paix israélo-palestiniens en Egypte : Abbas claquera-t-il la porte '



Pourparlers de paix israélo-palestiniens en Egypte : Abbas claquera-t-il la porte '
Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas, qui ont repris langue le 2 septembre dernier à Washington, se retrouveront deux fois en tête-à-tête minés par le contentieux sur le gel de la colonisation en Cisjordanie. La première fois  aujourd'hui à  Charm El Cheikh en Egypte et en présence d'Hillary Clinton et de George Mitchell, pour des entretiens directs. La deuxième fois demain à  El Qods pour concocter le menu de leur quatrième rencontre prévue à  Ramallah, en Cisjordanie. Benyamin Netanyahu et Avigdor Lieberman, qui ne croit pas en la possibilité de parvenir à  un accord avec l'Autorité palestinienne «ni l'an prochain ni durant la prochaine génération», ne font pas dans la demi-mesure pour montrer sous le regard complice d'Hillary Clinton et George Mitchell à  Mahmoud Abbas qui est allé avec eux de concession en concession, qu'ils ne sont pas intéressés par le règlement du conflit israélo-palestinien. Le Premier ministre israélien refuse de prolonger le moratoire sur le gel des constructions de nouvelles colonies en Cisjordanie et à  El Qods-est au-delà du 26 septembre prochain. «Nous ne gèlerons pas la construction», dit-il persuadé comme son chef de la diplomatie que la poursuite de la colonisation - 38.000 logements ont été planifiés dans 57 colonies en Cisjordanie selon «La Paix Maintenant» un mouvement anti-colonisation- compromet la viabilité d'un futur Etat palestinien en l'amputant d'une continuité territoriale. Pour provoquer Mahmoud Abbas qui menace de mettre fin aux négociations directes si la  construction dans les colonies reprend après le «26», il lui propose de plancher sur «une approche novatrice des principaux obstacles qui bloquent les négociations depuis les accords d'Oslo» et d'attendre en cas d'accord-cadre fixant les grandes lignes d'un règlement final du conflit les résultats d'un référendum qu'il compte organiser. «Nous devons tirer des leçons des 17 années de négociations et  sortir des sentiers battus pour que les pourparlers soient une réussite», dit-il à  Mahmoud Abbas qui souhaite aborder sur la station balnéaire égyptienne deux questions clés : les frontières et la sécurité et réaffirmer que «toute négociation sur fond de construction de colonies de peuplement sera impossible». «Si des progrès sont réalisés sur ces deux points, je pense que les négociations se poursuivront», dit-il soupçonnant les responsables israéliens qui lui servent des discours à  la carte de ne pas vouloir de «deux Etats sur ce petit territoire» qu'est la Palestine mais un seul : le Grand Israël. Tel que l'a décrit en 1947 Ben Gourion. C'est-à-dire un état national du peuple juif qui rendrait de facto «impossible» le retour en Israël des 4.000.000 de descendants des 700.000 réfugiés palestiniens de 1948. 17 ans après Oslo, les Israéliens qui ont divisé les Palestiniens en deux entités ennemies (Gaza et Cisjordanie) veulent cette fois l'engagement de l'autorité palestinienne à  ne plus faire siennes les revendications historiques de l'OLP. Comme la création d'un Etat souverain sur les territoires palestiniens occupés d'avant le 5 juin 1967 avec El Qods-Est comme capitale, le droit au retour des réfugiés et à  l'utilisation des nappes phréatiques de la Cisjordanie. En contrepartie, l'Etat hébreu serait prêt à  accorder une autonomie interne à  un «bantoustan» démilitarisé et aux «frontières temporaires» dont il contrôlera l'espace aérien, les frontières et les fréquentations de ses responsables politiques. Fatah qui se réunira le 26 septembre prochain maintiendra-t-il que la colonisation et les négociations ne peuvent aller de pair ' Un sondage de l'Institut palestinien Amrad réalisé cet été révèle que 86% des Palestiniens appuient la résistance armée et que 91% réclament un seul Etat sur l'ensemble du territoire de la Palestine historique après avoir réalisé que l'Etat promis par George W. Bush et Barack Obama ne couvrira même pas 20% de la Palestine mandataire. Comme l'Autorité palestinienne «disparaîtra» si ces nouvelles discussions ne débouchent pas d'ici un an, sur un accord fixant les grandes lignes du règlement final du conflit, dixit Saëb Eraka, le principal négociateur, il y a lieu d'envisager dans les prochains mois l'arrivée au pouvoir à  Ramallah de Hamas qui contrôle, depuis juin 2007, Gaza.


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