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Pour une utilisation pacifique du Net



Pour une utilisation pacifique du Net
L'Algérie va plaider en faveur de l'introduction de deux dispositions dans le règlement international, à savoir l'utilisation de l'internet à des fins exclusivement pacifiques et la distribution équitable des revenus du Net, a indiqué jeudi dernier, au Conseil de la nation, Imane-Houda Feraoun, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. L'utilisation du Net à des fins pacifiques sera discutée, en janvier prochain à Addis-Abeba, lors de la réunion des pays africains consacrée à l'élaboration d'une convention sur « la gouvernance d'internet », inexistante à ce jour en Afrique, a précisé la ministre. « Il est question d'interdire définitivement l'utilisation de l'internet et des technologies de l'information dans des affaires de guerre, de terrorisme et autres », a-t-elle expliqué.En relevant que ce point n'est évoqué dans aucune convention, Houda Feraoun a expliqué qu'il est recherché « justement l'unification des rangs des pays africains pour s'adresser à la communauté internationale, afin de l'interpeller sur les dangers que représente l'internet, d'où la nécessité d'introduire une disposition pour son utilisation à des fins pacifiques ». Aujourd'hui, internet constitue une « menace » sur le monde compte tenu de la diffusion « d'images sanglantes pendant plusieurs mois sur la Toile ». « La moindre des choses est de supprimer ces images, dès leur parution au niveau de chaque pays qui ratifie cette convention », a-t-elle indiqué. D'autant que « les pays africains et arabes sont les plus touchés et doivent défendre ce principe devant la communauté internationale », a-t-elle ajouté. La deuxième cause pour laquelle plaidera l'Algérie concerne « la distribution équitable » des revenus du Net.« Des entreprises multinationales récoltent des gains estimés à des centaines de milliards de dollars en diffusant leur contenu sur le Net et les réseaux sociaux. Ces entreprises payent leurs impôts dans d'autres pays, alors que les services sont utilisés dans des pays africains où l'utilisation des NTIC est prometteuse », a-t-elle expliqué. Il est question donc de leur « exiger de payer des impôts dans les pays où elles ont récolté des gains, comme cela se fait actuellement dans certains pays européens », a-t-elle ajouté. La ministre a précisé, par ailleurs, que l'Algérie n'a pas encore ratifié l'accord de l'Union africaine sur la sécurité des informations et le crime électronique, vu que seulement huit pays l'ont ratifié sur les 15 Etats pour la mise en application de cet accord. Concernant les lois criminalisant le crime sur le Net, la ministre a affirmé que l'Algérie compte renforcer son arsenal juridique par l'élaboration d'une nouvelle loi sur le crime électronique.Au plan technique, des actions sont menées sur le terrain, à l'instar de la distribution par le Premier ministère du manuel des meilleures pratiques pour les employés des entreprises publiques concernant l'utilisation des réseaux d'information. La deuxième étape de ce travail consiste à faire intervenir chaque département ministériel dans le domaine qui le concerne. Ainsi, le domaine de la défense sur le Net est du ressort de l'ANP, les transactions commerciales relèvent du ministère des Finances, alors que pour les autres opérations économiques, il y aura la création d'agences spécifiques. Feraoun a relevé le travail important fourni par l'ANP, la Gendarmerie nationale et la police nationale disposant des équipes d'intervention « très fortes » contre le crime électronique, dotées « de moyens techniques », leur permettant de suivre toutes les affaires. « Il reste le côté législatif qui devra être mis en place », a-t-elle indiqué.


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