Algérie

"Pour une transition souveraine et un Etat de droit"


Des centaines d'étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, épaulés par des enseignants universitaires et des citoyens, qui ont désormais pris pour habitude de marcher avec la communauté universitaire, ont battu le pavé hier à l'occasion de la 35e marche du mardi pour réclamer le changement radical du système.Dès leur sortie du campus, à 11h, les étudiants ont commencé à scander des slogans exprimant le rejet de l'élection présidentielle et d'autres dénonçant la loi sur les hydrocarbures. Deux larges banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Non à l'élection sans transition" et "Non à la loi sur les hydrocarbures" ont été déployées en première ligne de cette marche à laquelle de nombreux citoyens sont venus se joindre en avançant vers le centre-ville.
Les étudiants ont également brandi des pancartes où étaient écrits les slogans tels : "Système dégage", "Le cri du peuple est plus audible que le bruit d'un canon", "Mon Sahara n'est pas à vendre", "Non à la loi sur les hydrocarbures : l'Algérie n'est pas à vendre" ou encore "Pour une Algérie plurielle".
Durant tout leur parcours, les manifestants ont repris les slogans habituels de la rue qui appellent au rejet de l'élection, à la libération des détenus d'opinion et surtout au départ de toutes les figures qui incarnent le système. "Système dégage", "Ulac l'vote ulac", "Djazaïr hourra démocratia", "Ikhwani la tensaw chouhada, libérez Bouregâa", "Libérez les otages", "Dawla madania, machi âaskaria", "Siyadat chaâb, marhala intiqalia", ont-ils scandé à tue-tête.
Interrogé au cours de la marche, un étudiant, habitué aux marches du mardi, nous dira : "Les étudiants sont une fois de plus dans la rue pour réaffirmer le rejet, dans le fond et dans la forme, du prochain scrutin présidentiel et exiger une transition démocratique souveraine pour aller vers un Etat de droit."
Il a également dénoncé "les arrestations arbitraires des activistes" du hirak et exprimé "l'entière solidarité des étudiants de l'UMMTO avec les familles des détenus, dont ceux de l'association RAJ". Dans le même sillage, son camarade a réitéré l'engagement des étudiants dans le mouvement populaire et leur détermination à aller jusqu'au bout de leurs revendications.

K. Tighilt
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