Pour une saison footballistique 2024/2025 sans violence '

Ce qui menacerait la saison footballistique prochaine, c'est d'avoir des difficultés à s'extirper de l'environnement dans lequel était drapé le championnat de la saison écoulée, qui a laissé de très mauvaises impressions. Les amoureux du football craignent que ce climat de violence ne s'approprie le championnat 2024/2025. Comment ou quoi faire pour que la peur ne gagne pas les terrains de foot cette saison ? Que la violence ne soit qu'un mauvais souvenir qui fut marque par ces gestes anti sportifs, ces provocations qui gâchent la fête, qui font dégoûter et énervent les sympas supporters qu'ils soient au stade ou devant leur télé. Comment faire pour que cette catégorie de joueurs payé à coup de millions de dinars, respectent leurs fans et ceux qui attendent d'eux plutôt du fair-play, du spectacle que de la violence.
Tricher pour cacher l'échec
Des questions se bousculent et cherchent des réponses. «La Fédération algérienne de football devra, enfin, intervenir avant le coup d'envoi de la saison pour avertir les clubs et surtout ces tricheurs qui aiment rendre la triche utile pour cacher leurs échecs», nous disait A. Yebka ex journaliste. Intéressé par ce sujet, l'international Kamel Berroudji, fera part de son sentiment «Jusqu'à quel degré faudrait-il espérer que le fair-play et la morale qui sont des piliers dans la pratique du football, refassent surface ?» La violence ? Personne n'en veut, c'est aux dirigeants de clubs de prendre en charge ce volet de sensibilisation, que les joueurs respectent les arbitres, leur adversaire et les supporters.
L'encadrement peut instaurer
une discipline de fer
Peu importe la réponse, on retiendra simplement qu'avec la multiplication des caméras, tous les gestes insidieux sont immortalisés, disséqués, commentés, voire relayés sur des plateformes comme YouTube. Pour les experts c'est bien entendu l'entraîneur et l'encadrement. Mouloud Iboud, l'international qui a marqué le club de la JS Kabylie, nous disait il y a peu d'années «Je vous confirme que nous avons instruit d'une manière ferme, l'ensemble de nos joueurs de ne pas s'approcher l'arbitre et d'accepter ses décisions?» Qu'en est-il aujourd'hui ? Les simulations
qui déshonorent le joueur
Qui impose sa loi, le joueur ou l'entraîneur ? Fort heureusement que le scénario des joueurs qui défile sur les terrains, est filmé et vus sur le petit écran télé. Un confrère fait une analyse des scénarios qui se produisent sur les terrains de foot. Que de fois n'avions-nous assisté aux jeux de quelques joueurs touché au genou par le ballon, mais qui se tiennent le crâne et le fait que l'arbitre de touche, à deux mètres, n'ait rien calculé, qui interpelle. Bref, les simulations de ce type sont une insulte à l'égard des professionnels du théâtre, de la comédie, de l'improvisation et du monde du spectacle en général, qui répètent à qui veut l'entendre que le métier d'acteur, «cela s'apprend».
Paroles d'experts
«Un joueur de football par exemple, s'il veut bien simuler une agression, il n'a pas besoin d'avoir beaucoup de gestes. Qu'il se tienne simplement le visage, qu'il laisse aussi une part de mystère en restant au sol sans bouger, comme ça il laisse les autres imaginer à sa place. Ou encore mieux, il fait mine d'avoir pris un coup, se relève en disant que tout va bien, avant de s'écrouler deux secondes plus tard. Qui irait nier sa bonne foi ? Être un bon acteur, c'est aussi savoir convaincre les autres, et pour convaincre les autres, il faut se convaincre soi-même. Dans ce registre, Rivaldo en 2002 lors de Brésil-Turquie est très fort. Il prend le ballon dans le genou, mais semble réussir à s'auto-persuader qu'il l'a bien pris en pleine tête. C'est parce qu'il y a cru lui-même que l'arbitre a mis un carton rouge au joueur turc». Allons-nous revoir toutes ces scènes ? La FAF va-t-elle intervenir pour que cela ne se reproduise plus ? La VAR sera-t-elle de la saison ? En résumé
Cette mesure passe tout d'abord par l'engagement démonstratif des fédérations, clubs et de personnalités en faveur du principe de fair-play face au grand public ou dans le milieu des fédérations, que ce soit par le biais de brochures, de contenus sur Internet, d'autres publications, spots télés, ou dans le cadre de campagnes de grande envergure en faveur du fair-play, qui sont souvent accompagnées de remises de distinctions honorifique et de récompenses. H. Hichem