Algérie

Pour une révision de la gestion des déchets ménagers



Le gouvernement s'est fixé l'objectif de réduire les atteintes à l'environnement, de protéger et d'améliorer le cadre de vie du citoyen. La feuille de route du secteur place la préservation de l'environnement et le développement durable comme préalables à la réussite des défis à surmonter au cours des prochaines années. Selon une communication présentée dimanche lors du Conseil du gouvernement par la ministre de l'Environnement, deux axes principaux composent ce plan d'action tracé par l'Exécutif : la transition écologique et la transition éco-sociale. Pour cela, il est impératif d'enclencher une transformation progressive et durable des modes de production et de consommation dans notre pays. Intervenant à l'issue de l'exposé, le Premier ministre a donné des orientations pour "lancer une campagne de sensibilisation et de mobilisation sur les questions environnementales" et ?uvrer à "inculquer la culture de la protection de l'environnement aux jeunes générations au niveau de l'école". Aïmène Benabderrahmane a mis l'accent également sur la nécessité de revoir la gestion des déchets ménagers.La prise en charge de cette épineuse problématique demeure, de la bouche de tous les experts, insuffisante. Le dernier rapport de l'Agence nationale des déchets (AND) fait ressortir que l'indice de performance sur la gestion actuelle des déchets en Algérie est évalué à 5,38 qui est considéré comme une performance moyenne. Pour que le service assuré soit performant, il doit dépasser la barre des 7, précise le rapport de 2020 de l'AND. L'évaluation de l'état des installations et des décharges sauvages soulève de sérieuses contraintes techniques et managériales. "Il s'agit en l'occurrence de la saturation précoce des casiers, de la pollution du sol et des eaux souterraines par l'écoulement et/ou l'infiltration des lixiviats hors casiers et bassins de rétention de la pollution de l'air par l'échappement direct (sans traitement) des biogaz issus de la dégradation anaérobique de la matière organique, de l'exploitation non conforme au guide de gestion des CET", lit-on dans le rapport.
Ces défaillances sont dues, expliquent les rédacteurs de ce bilan, "soit à des erreurs de conception ou de réalisation, soit provoquées lors de leur mise en exploitation". "Certains obstacles freinent la participation des opérateurs économiques à cause surtout du difficile accès au gisement des déchets au niveau des installations de traitement", déplorent les rédacteurs de ce rapport. La plupart des opérateurs, indique le document, ne disposent pas en outre, d'un foncier suffisamment adapté aux activités de valorisation des déchets. Ce qui influe directement sur la capacité de tri, de stockage et de valorisation. Il faut noter que la quantité de déchets ménagers et assimilés produite durant l'année 2020 est estimée à environ 13,5 millions de tonnes. La croissance démographique et le développement urbain contribuent fortement à l'augmentation de ce volume.

B. K.


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